Exemples de dialogues en colonne correctement écrits
Avec guillemets | Sans guillemets |
« Si on allait manger ! proposa Harry en se levant. — Bonne idée », répondit Ron. Il ferma son livre avec tant de force qu'il en fit sursauter les autres lecteurs. «Je meurs de faim, ajouta-t-il. — Ron, tu as toujours faim, de toute façon ! » dit sèchement Hermione. |
— Si on allait manger ! proposa Harry en se levant. — Bonne idée, répondit Ron. Il ferma son livre avec tant de force qu'il en fit sursauter les autres lecteurs. — Je meurs de faim, ajouta-t-il. — Ron, tu as toujours faim, de toute façon ! dit sèchement Hermione. |
Règles de typographie
Les guillemets et tirets
- on ouvre le dialogue par les guillemets ouvrants : «
- on ferme le dialogue par des guillemets fermants : »
« Si on allait manger ! »
Les guillemets sont encadrés par des espaces.
Chaque changement d'interlocuteur donne lieu à un tiret, sauf la première réplique.
« Si on allait manger !
— Bonne idée. Je meurs de faim.
— Ron, tu as toujours faim, de toute façon ! »
Le tiret qui s'utilise normalement pour les dialogue est le tiret "cadratin", plus large que le trait d'union.
Il s'obtient en faisant Alt + Ctr + - (pavé numérique) ou Alt + 0151 (pavé numérique).
Vous pouvez aussi paramétrer dans Word avec Outils/Option de correction automatique
, onglet Correction automatique
: Remplacer -- Par —.
Vos -- se transformeront automatiquement (par défaut, Word vous les transforme en demi-cadratins, un peu plus courts).
En français, on n'encadre pas chaque réplique de guillemets (contrairement à la typographie anglaise).
Pour chaque dialogue, il ne doit donc y avoir qu'une seule paire de guillemets, au début de l'échange et à la fin.
On écrit : « Viens donc manger, dit-il en se levant. C'est l'heure »
Et non : « Viens donc manger », dit-il en se levant. « C'est l'heure »
Les dialogues sans guillemets
Dans l'édition, il est de plus en plus l'usage de supprimer les guillemets. Dans ce cas, la première réplique commence par un tiret pour marquer le début du dialogue :
— Si on allait manger !
— Bonne idée, je meurs de faim.
— Ron, tu as toujours faim, de toute façon !
Ce sont des tirets cadratins (—) et non des tirets bas ( _ ou underscore) qui doivent être utilisés. Si obtenir un cadratin vous parait trop compliqué, utiliser la touche 6 du clavier pour obtenir un tiret simple (-)
Il est impératif de mettre un espace après chaque tiret pour le décoller du début de la phrase.
Les incises
Ce sont les incises qui vont permettre
- d'indiquer qui a la parole
- d'enrichir le dialogue
L'incise suit la phrase prononcée, dont elle est séparée par une virgule, un point d'exclamation ou d'interrogation.
Les incises sont englobées dans le dialogue (on ne ferme donc pas les guillemets pour les en exclure). Par contre, la dernière incise se place après le guillemet fermant le dialogue.
« Si on allait manger ! proposa Harry.
— Bonne idée, répondit Ron. Je meurs de faim.
— Ron, tu as toujours faim, de toute façon », dit Hermione.
Une incise ne commence PAS par une majuscule, même quand elle suit un point d'exclamation ou d'interrogation, contrairement à ce qu'affirme la correction orthographique de Word (attention, parfois la correction automatique de Word vous rajoute une majuscule en douce !).
Si les indications scèniques forment un phrase à part entière, il faudra alors la mettre hors guillemets.
« Si on allait manger ! proposa Harry en se levant.
— Bonne idée », répondit Ron.
Il ferma son livre avec tant de force qu'il en fit sursauter les autres lecteurs.
« Je meurs de faim, ajouta-t-il.
— Ron, tu as toujours faim, de toute façon ! » dit sèchement Hermione.
Les dialogues de théâtre
Ils se passent d'incise et de guillemets mais peuvent présenter des didascalies :
Harry (se levant) - Si on allait manger !
Ron — Bonne idée. Je meurs de faim.
Il ferme son livre avec tant de force qu'il en fit sursauter les autres lecteurs.
Hermione (soupirant) — Ron, tu as toujours faim, de toute façon !
Cette forme est réservée au théatre. Elle se complète avec des indications scéniques pour remplacer les nuances et détails apportés par les incises.
Un tuto très complet (tutobar)
[TutoBar #33] La typographie des dialogues (partie 1)
[TutoBar #34] La typographie des dialogues (partie 2)
Les verbes de parole
Place dans le dialogue
En ouverture du dialogue
- Le verbe a comme sujet celui qui parle en premier
- le verbe se trouve juste avant le début du dialogue
- la phrase se finit par deux points
Harry demanda à Ron :
« Veux-tu aller manger ?
— Bonne idée, répondit ce dernier. Je meurs de faim.»
Pour introduire un dialogue, on peut même utiliser un verbe de mouvement :
Harry se tourna vers Ron :
« Veux-tu aller manger ?
— Bonne idée. Je meurs de faim.»
Harry ferma son livre de potions :
« On va manger ? »
En incise
- le verbe se trouve au milieu ou à la fin d'une réplique
- le verbe et le sujet sont inversés
« Veux-tu aller manger ? demanda-t-il.
— Bonne idée, répondit Ron. Je meurs de faim.»
Le t qui est mis entre le sujet et le verbe est un t euphonique, pour permettre une liaison en t. C'est donc un tiret qui sépare le t du sujet, et non une apostrophe (utilisée pour l'élision) On écrit donc dit-il et non dit'il.
Les différentes sortes verbes pouvant être utilisés comme des verbes de parole
Certains des verbes ci-dessous vous surprendrons peut-être car vous en les aurez pas identifiés comme verbes de parole. Mais ils peuvent très bien s'intégrer dans un dialogue et donner du relief à ce dernier.
— J'ai vu le professeur Rogue sourire à une élève, couina Hermione
— Ce n'est pas possible, s'étonna Harry.
— Tu as du mal voir! s'étouffa Ron
— Mais non, je sais ce que j'ai vu, s'offusqua Hermione.
— Tu as dû avoir des hallucinations. Tu as suffisamment mangé ce matin ? s'inquiéta Ron.
Bon, il ne faut pas en faire trop tout de même. L'exemple suivant est un peu poussé :
« Oh, pardon ! », ferma-t-il la porte
Pour voir un exemple d'utilisation de verbes multiples dans un dialogue.
Principes de base du dialogue
Le dialogue doit être utile
Chaque dialogue doit avoir son utilité :
- donner des informations,
- indiquer ce que les personnages ont prévu de faire,
- permettre aux locuteurs de résoudre une énigme;
- montrer les relations entre les personnages,
- exprimer leurs sentiments,
- détendre le lecteur par l'échange de répliques humoristiques
- ou au contraire accentuer l'intensité dramatique en faisant ressortir les tensions entre les personnes ou en permettant au héros d'exprimer son chagrin, sa peur, sa frustration.
— Tu viens manger ? demanda Harry.
— Oui, répondit Ron.
Ce dialogue n'apporte rien. Autant écrire simplement : Harry et Ron partirent déjeuner à midi et demi.
Le dialogue doit être facile à suivre
Adopter un dialogue linéaire
Pour que le lecteur ne soit pas perdu, tâchez de ne pas laisser la conversation partir dans tous les sens. Traitez un sujet après l'autre et, si il y a des digressions, marquez le retour à la conversation d'origine :
Indiquer qui a la parole
Même quand il n'y a que deux personnages, il ne suffit pas d'indiquer qui entame le dialogue et qui lui répond, sans ensuite repréciser qui parle. Bien sûr, on peut le déduire puisque chaque tiret indique le changement d'interlocuteur. Mais au bout de trois échanges, le lecteur est généralement perdu et n'a pas envie de revenir en arrière et de compter les répliques. Il faut donc rappeler où on en est tous les cinq à six répliques. A partir de trois locuteurs, il faut indiquer systématiquement qui répond.
Pour faire varier les appellations pour ne pas faire trop de répétitions:
- utiliser les pronoms il et elle quand les personnages sont de sexe opposés et qu'ils ne sont que deux
- désigner les personnes par leur prénom
- désigner les personnes par leur fonction et leur statut :
le directeur, le père de Ron, la matriarche des Weasley, le gardien de Poudlard - utiliser les liens entre les personnes :
lui répondit sa soeur, indiqua sa petite amie, soupira son professeur - mettre le nom de l'interlocuteur précédent dans la réponse :
— Mais arrête de ne penser qu'à manger, Ron ! s'insurgea sa meilleure amie - donner des indications identifiant l'auteur de la réplique :
— C´est l'heure de manger ?
Hermione soupira : il était toujours le premier à avoir faim...
Le dialogue doit être soigné
Ce n'est pas parce que vos personnages ont 16 ans qu'il faut infliger à vos lecteurs des échanges pauvres, ennuyeux et répétitifs, émaillés de euh... et de ben.... Ne cédez pas à la facilité d'utiliser une grammaire approximative et des mots grossiers. Le dialogue fait partie du récit et doit être aussi agréable à lire que le reste.
Le niveau de langage varie en fonction de la personne et de l'interlocuteur
Le niveau de langage doit correspondre à celui qui parle. Les adultes ont en général un langage plus soutenu que les adolescents. Attention cependant, même si les personnages ne sont pas très distingués, il vaut mieux exclure toute vulgarité et s'en tenir à un langage familier.
En fonction de l'interlocuteur, on parle différemment. Ainsi un jeune évitera les familiarités s'il parle à un adulte mais se relâchera peut-être avec ses amis.
A chaque époque son langage
Le langage doit également correspondre à l'époque considérée : il ne doit pas constituer un anachronisme par rapport à l'époque où il se tient. Ainsi si vous mettez en scènes des personnes dans les années 70, ils parleront plutôt comme vos parents.
Sandrine dira donc C'est sensas ! plutôt que C'est trop ! et elle parlera de nana et non de meuf.
Et même si l'histoire se déroule de nos jours, les personnes d'une autre génération ont un langage qui leur correspond. Ainsi la grand—mère du héros doit parler comme les personnes âgées que vous connaissez et utiliser des mots désuets :
Réclame au lieu de pub, épatant au lieu de super, brave garçon au lieu de mec cool
Prendre garde aux enchaînements
Chaque réplique doit découler logiquement de la précédente. Dans un dialogue, on a des choses à impérativement faire dire à nos personnages, mais il faut veiller que la réplique qui tue ou l´information à délivrer n´arrive pas comme un cheveu sur la soupe.
Vos personnages ne doivent pas non plus répéter ce que leurs interlocuteurs savent déjà. Arrangez-vous pour faire passer l'information dans la narration ou dans la réponse.
— Il y a une fuite d'eau dans ma classe, dans les cachots, annonça le professeur Rogue au professeur Dumbledore.
Si le directeur ne sait pas où se trouve la classe de son professeur de potions, il faut qu'il change de métier. Vous pouvez mettre :
— Il y a une fuite d'eau dans ma classe, annonça le professeur Rogue au directeur.
— Encore une fuite dans les cachots ! s'agaça le directeur
Ou mieux :
— Il y a une fuite d'eau dans ma classe, annonça le professeur Rogue au directeur.
Le directeur soupira. C'était la seconde fuite repérée cette année là. Il fallait qu'il fasse au plus vite vérifier l'étanchéïté des cachots.
Prenez les circonstances en considération
Un personnage en train de sauver sa peau ou sous le coup de la colère fait des phrases beaucoup plus brèves que lors d'une conversation de salon. Dans les situations extrêmes, n'hésitez pas à télescoper les répliques :
Quand il voit une personne sur le point de se faire écraser, votre personnage ne va pas crier :
— L'éruptif s'est échappé ! Courez pour ne pas vous trouver sur sa trajectoire !
Il dira plutôt :
— L'éruptif ! Courez !
Voire :
Incapable de prononcer un mot, il assista impuissant à l'impact.
Non, je plaisante !
Le dialogue s'inscrit dans un contexte
Le dialogue ne sera pas le même en fonction de son environnement. Ainsi il faut indiquer :
- le lieu (éventuellement le mobilier)
- les témoins
Pour se représenter le dialogue, les lecteurs ont besoin d'indications sur l'endroit où il se tient. Vous pouvez mettre quelques phrases de description en marge du dialogue ou introduire les précisions dans le dialogue lui-même.
— J´ai vu le professeur Rogue sourire à une élève, indiqua Hermione, en s´asseyant à la table où ses deux camarades avaient commencé à faire leurs devoirs.
— Ce n´est pas possible ! s´exclama Harry, s´attirant le regard des autres élèves qui étudiaient dans la salle d'études..
Si la discussions est secrète et que des témoins sont présents, les locuteurs vont parler bas ou à demi-mot.
Enrichir le dialogue
Les personnages utilisent leur voix pour exprimer leurs sentiments
Il est connu qu'il y a beaucoup plus de malentendus dans les échanges écrits que dans les conversations orales. On a même inventé les émoticons pour pallier à la neutralité de l'écrit. Votre dialogue doit donc refléter la richesse de l'échange sonore.
- Ainsi, un personnage agressif va :
tonner, crier, parler sèchement, lancer d'une voix furieuse, parler d'un ton agressif. - Pour détendre l'atmosphère, on va :
ironiser, dire d'une voix gouailleuse, concluredans un éclat de rire. - Le séducteur va :
promettre avec douceur, proposer d'une voix suggestive, assurer avec passion, plaider sa cause.
Les dialogues révèlent le caractère des personnages et leurs relations
Même dans un dialogue serein, il n'est pas rare qu'un personnage dirige la conversation.
Ainsi, dans une discussion, faites en sorte que ce soit toujours la même personne qui recentre les débats, tente de concilier les avis différents. Une autre va jour les rigolos de service, une troisième va mettre les pieds dans le plat etc.
Quand l'échange est moins neutre, servez-vous de verbes indiquant l'intention pour éclairer les relation entre les personnages :
- Le dominant va :
asséner, accuser, s'énerver, ordonner, s'enorgueillir. - Le dominé va :
s'excuser, admettre, accepter, demander timidement...
Les indications scéniques
Un dialogue n'excluent pas une certaine mise en scène : les personnages sont debout ou assis, se lèvent, entrent, sortent, se touchent, se frappent.
Leur langage corporel peut souligner ce qui passe dans le dialogue :
- Celui qui veut convaincre ou menacer va se servir de son corps pour intimider son interlocuteur. Il va :
s'approcher de lui, rester debout pour regarder de haut celui qui est assis, jouer négligemment avec une arme, le fixer agressivement. - Sa victime va au contraire tenter de :
reculer, crisper ses mains sur les accoudoirs de son fauteuil, ne pas oser lever les yeux, renifler, tordre un mouchoir entre ses mains, avoir un tic. - L'anxieux ou le coléreux von :t
marcher de long en large, taper du poing sur la table, avoir des mouvements brusques, passer leur main dans leurs cheveux.
Les techniques
- Utiliser les compléments circonstanciels de manière pour indiquer l'intention de celui qui parle
Gentiment, prudemment, brutalement, sèchement
Avec gentillesse, avec compassion, avec intérêt, avec tristesse, avec inquiétude, sans ambages, sans se préoccuper du mouvement d'horreur que sa confession avait provoqué
Se méprenant sur le silence de son interlocuteur, pour rattraper sa bourde, ignorant les dénégations de son interlocuteur - Donner le ton de la voix
D'une voix froide, d'une vois agacée, d'une voix tonnante, d'une voix posée - Indiquer le mouvement
En souriant, en se levant, en marchant de long en large, réprimant un mouvement d'humeur, en hochant la tête - Préciser l'intensité vocale et le débit
Murmurer, crier, glapir, clamer, bégayer, les mots se bousculant dans sa bouche, choisissant ses mots avec soin, avec hésitation - Utiliser des verbes qui indiquent le sentiment
S'étonner, s'inquiéter, se réjouir, exulter - Utiliser des verbes qui indiquent le rapport de force
Domination : asséner, triompher, reprocher
Position de faiblesse : reconnaître, s'excuser, se soumettre, admettre
En apprendre davantage sur les dialogues : Le discours direct et indirect, le discours indirect libre et le discours narrativisé
Liste de verbes
Vous trouverez ci-dessous près de 300 verbes, classés par utilisation puis par ordre alphabétique.
Grand merci à K'ren qui m'a aidé à compléter ma liste
Verbes classés par utilisation
Dialogue
Neutre | Echange | Question | Réponse | Promesse | Déroulement du dialogue |
---|---|---|---|---|---|
affirmer affranchir (apprendre à qqun) apprendre assurer aviser commenter considérer conter déclarer décrire dire émettre (un son) exprimer formuler narrer observer parler penser tout haut préciser raconter remarquer rappeler (se) souvenir |
bavarder confier converser deviser dialoguer discourir papoter parler saluer |
demander interroger questionner (s')enquérir (s')instruire |
éluder expliquer indiquer répliquer répondre |
jurer mentir promettre |
achever (s')adresser ajouter arrêter compléter conclure couper entamer entrer en matière finir interrompre intervenir poursuivre répéter répondre reprendre la parole terminer |
Discussion
Argumentation | Accord | Désaccord | Enigme | Réticence / regret |
---|---|---|---|---|
alléguer apprendre (à quelqu'un) arguer argumenter assener assurer avancer (se) dédouaner (se) défendre détailler distinguer égrener émettre(une opinion) énumérer exagérer exposer faire miroiter faire remarquer garantir glisser indiquer innocenter insinuer insister intercéder inventorier juger lister mettre en garde minimiser plaider présenter rajouter rappeler rapporter récapituler requérir résumer révéler signaler souligner soutenir tenter de convaincre |
accorder acquiescer adhérer admettre approuver capituler composer concéder confirmer croire choisir féliciter flatter (s')incliner louer (faire un compliment) obtempérer opiner préférer réaliser reconnaître renchérir réviser (son opinion) souscrire |
accuser combattre contester contredire critiquer démentir dénoncer discuter douter huer infirmer (s')insurger nier (s')offusquer protester rectifier remettre en question renâcler reprendre (contredire) rétorquer riposter tempérer |
avancer deviner énoncer estimer examiner imaginer hasarder jauger proposer supputer |
admettre (se) décider lâcher regretter |
Rapport de force
Demander une faveur | Permission | Interdiction | Exigence | Moquerie |
adjurer demander exhorter implorer négocier parlementer pleurer prier quémander réclamer revendiquer solliciter suggérer supplier |
accepter encourager permettre proposer |
interdire prohiber refuser résister |
exiger intimer (quelqu'un de parler) obliger ordonner sommer |
ironiser (se) moquer narguer persifler railler |
---|
Les sentiments
Honte | Tristesse / douleur | Surprise | Colère | Hésitation | Humour |
---|---|---|---|---|---|
avouer confesser (s')excuser marmonner souffler |
compatir geindre gémir (s')inquiéter (se) plaindre rassurer |
Intonation
Volume | Tentative | Façon de parler | Pédant |
---|---|---|---|
acclamer appeler beugler brailler bramer clamer crier (s')égosiller héler hurler rugir chuchoter murmurer |
essayer (se) lancer risquer tenter vérifier |
ânonner articuler babiller bafouiller balbutier balbutier baragouiner bégayer bredouiller cafouiller chantonner couiner crachoter crépiter débiter déclamer dégoiser entonner épeler éternuer faire haleter miauler minauder postillonner psalmodier susurrer zézayer |
annoter commenter disserter fanfaronner (se) gargariser (se) glorifier gloser monologuer palabrer pérorer philosopher plastronner pontifier prophétiser rabâcher réciter seriner soliloquer traduire |
Verbes classés par ordre alphabétique
A - F
A | B | C | D | E | F |
---|---|---|---|---|---|
aboyer accepter acclamer accorder accuser achever acquiescer adhérer adjurer admettre admettre (s')adresser affirmer affranchir ajouter alléguer annoter ânonner apostropher appeler apprendre approuver arguer argumenter arrêter articuler assener assurer assurer avancer avancer aviser avouer |
babiller badiner bafouiller balbutier balbutier baragouiner bavarder bégayer beugler blaguer bougonner brailler bramer bredouiller |
cafouiller capituler chantonner chuchoter choisir clamer combattre commenter commenter compatir compléter composer concéder conclure confesser confier confirmer considérer conter contester contredire converser couiner couper cracher crachoter crépiter crier critiquer croire |
débiter décider (se) décider décider déclamer déclarer décrire (se) dédouaner (se) défendre dégoiser demander démentir dénoncer détailler deviner deviser dialoguer dire discourir discuter disserter distinguer douter |
éclater de rire (s')égosiller égrener éluder émettre (un son) émettre(une opinion) (s')emporter encourager enguirlander énoncer (s')enquérir entamer (s')enflammer entonner entrer en matière énumérer épeler (s')esclaffer estimer essayer éternuer (s')étouffer (s')etonner (s')étrangler exagérer examiner exhorter exiger expliquer exploser exprimer (s')excuser |
faire miroiter faire remarquer faire fanfaronner féliciter flatter finir formuler |
G - Z
G - H | I | J - O | P - Q | R | S - Z |
---|---|---|---|---|---|
garantir (se) gargariser geindre gémir (se) glorifier glisser gloser glousser gouailler grincer grogner grommeler gronder haleter hasarder héler hésiter huer hurler |
imaginer implorer (s')incliner indiquer indiquer infirmer injurier innocenter (s')impatienter insinuer insister insulter (s')instruire (s')insurger intercéder interdire (s')intéresser interroger interrompre intervenir intimer (quelqu'un de parler) inventorier ironiser |
jauger juger jurer lâcher (se) lancer lister louer (faire un compliment) manquer de (éclater de rire / s'étouffer) marmonner menacer mentir mettre en garde miauler minauder minimiser monologuer murmurer (se) moquer narguer narrer négocier nier obliger obtempérer observer (s')offusquer opiner ordonner |
palabrer papoter parlementer parler parler penser tout haut permettre pérorer persifler philosopher piaffer (d'impatience) plaider plaisanter (se) plaindre plastronner pleurer pleurnicher pontifier postillonner pouffer poursuivre préciser préférer présenter prier proférer (des menaces) prohiber promettre prophétiser proposer protester psalmodier quémander questionner |
rabâcher raconter railler rajouter râler rapporter rappeler rassurer réaliser récapituler réciter réclamer reconnaître rectifier refuser regretter (se) réjouir remarquer remettre en question renâcler renchérir répéter répliquer répondre reprendre (contredire) reprendre la parole réprimander requérir résiter résumer rétorquer révéler revendiquer réviser (son opinion) riposter rire risquer risquer ronchonner rugir |
saluer scruter seriner siffler signaler sélectionner soliloquer solliciter sommer souffler souligner sourire souscrire soutenir (se) souvenir suggérer supplier supputer susurrer tempérer tempêter tenter de convaincre tenter terminer tonitruer tonner traduire vérifier vilipender vitupérer vociférer vomir (des injures) zézayer |
Exercice de style
Ci-dessous, je vous mets en exemple un long dialogue de ma composition qui comporte de nombreux verbes de paroles pour mettre de l'ambiance et éviter les répétitions
Le texte est tiré d'une fanfiction sur Harry Potter (histoire écrite en réutilisant les personnages de Harry Potter), ce qui explique l'usage de son nom et le récit d'un scène tirée du tome 1 de la série. Je précise que ça a été écrit en 2005, avant la sortie des tomes 6 et 7, ce qui explique des petites incohérences par rapport au scénario connu.
Vous trouverez peut-être l'usage des incises un peu lourd. Je ne préconise pas d'en mettre autant, mais j'ai un peu chargé ce passage pour montrer la richesse des verbes de parole qu'on peut utiliser.
William Stratford, Auror et partenaire de Harry Poter, a été blessé lors d'une échauffourée et se retrouve à l'hôpital Ste Mangouste
La petite Weasley vint me voir le lendemain après-midi [...] J'étais en train de la remercier quand on frappa à la porte et ma soeur passa la tête par l'entrebâillement.
— Bonjour, Gwen, la hélai-je voyant qu'elle hésitait sur le seuil. Entre donc.
Elle pénétra dans la chambre, suivie de son fils aîné.
— Bonjour William. Bonjour Mademoiselle, fit Gwen en dévisageant la petite Weasley avec curiosité.
— Bonjour Madame, bonjour Titus, répondit la rousse en se levant. Bon, je m'excuse, je dois vous laisser.
Et elle partit sans nous laisser le temps de répondre.
— Oh, j'espère que ce n'est pas moi qui l'oblige à partir, s'excusa ma soeur, manifestement gênée.
— Oui, c'est dommage, elle est sympa, regretta Titus.
— Tu la connais ? lui demanda ma soeur.
Titus me regarda, incertain sur ce qu'il devait ou non révéler.
— Elle était avec nous quand nous sommes allés voir le match de Quidditch, intervins-je.
Voyant que ma soeur fronçait les sourcils, j'ajoutai :
— C'est la copine de mon coéquipier.
— Oh, c'est gentil à elle d'être passée, risqua ma soeur, qui n'avait pas l'air très convaincue.
Non mais qu'est-ce qu'elle croyait ? Que je faisais la sortie de Poudlard pour me trouver une petite amie ?
[...]Gwen s'assit sur un siège, tandis que son fils s'installait au bout de mon lit. [...] Elle me proposa alors de venir habiter quelques jours chez elle, le temps que je me remette complètement. [...]. Je réfléchissais à la question, quand on toqua de nouveau à la porte. Potter entra dans la chambre, sans attendre de réponse.
Il était tellement persuadé de me trouver seul, qu'il était déjà au pied de mon lit le temps qu'il réalise son erreur. Quand elle le reconnut, Gwen resta pétrifiée sur sa chaise, les yeux ronds. Titus émit un "oh !" sonore, et en resta la bouche entrouverte. Mon partenaire s'arrêta net, comme indécis sur la conduite à tenir.
— Assieds-toi Potter, ne reste pas planté là comme un idiot ! lui lançai-je, agacé.
Non mais pourquoi fallait-il qu'ils viennent tous me voir au même moment ! Le regard de Gwen quitta Potter et elle me dévisagea, visiblement choquée par ma familiarité avec la divinité nationale. Titus était toujours paralysé par l'émotion.
Ma réplique eut le mérite de tirer mon coéquipier de sa stupéfaction gênée :
— Toujours de bonne humeur à ce que je vois, dit-il, en obéissant malgré tout et amenant près de mon lit un siège se trouvant le long du mur.
Il s'assit, avec un sourire contraint en direction de ma soeur.
— Gwen, Titus, je vous présente mon partenaire. Potter, ma soeur Gwendoline et son fils Titus.
— Enchanté, dirent Potter et Gwen en même temps.
Titus ne semblait pas avoir retrouvé l'usage de la parole.
Il y eut un instant de silence embarrassé, mais heureusement, Gwen est plus à l'aise que moi dans les mondanités et elle enchaîna :
— Mon fils a été très impressionné par le match dans lequel il vous a vu. Je crois que ses Multiplettes sont devenues son bien le plus précieux, lança-t-elle, alors que Titus devenait écarlate.
— Oh, c'était un bon match, acquiesça Potter, qui se dégela, comme toujours quand il était question de Quidditch. Tu y joues ? demanda-t-il à mon neveu.
Ce dernier hocha la tête comme incapable de parler.
— Il compte se présenter pour les sélections en septembre prochain à Poudlard, répondit sa mère à sa place.
— Pour quel poste ?
— Eh bien, à Noël il semblait s'être décidé pour le poste de batteur, mais depuis les vacances de Pâques, il s'est découvert une vocation d'attrapeur.
— Vraiment ? commenta Potter, qui rosit légèrement, alors que mon neveu devenait encore plus rouge, si c'était possible.
— Quoi qu'il en soit, depuis qu'il en rentré de Poudlard pour les vacances, il s'entraîne tous les jours à exécuter des figures acrobatiques ! continua Gwen, nettement désapprobatrice.
— Je dois avouer que moi-même j'ai eu une inclination particulière pour la feinte de Wronsky après l'avoir vue exécutée magistralement par Victor Krum, pendant la finale de coupe du monde qui s'est déroulée en Angleterre, avoua gentiment mon partenaire, histoire de mettre Titus un peu plus à son aise.
— Tu y étais ? lui demandai-je, surpris.
— Oui, Arthur Weasley nous avait obtenu des places dans la tribune officielle.
Je me demandai un instant ce qu'il avait pensé des événements qui avaient suivi la rencontre. Il sembla se les remémorer, car il se rembrunit. Heureusement, Gwen demanda :
— Vous avez joué à Poudlard, j'imagine.
— Oui, dès ma première année.
— Je croyais que c'était interdit, fit remarquer ma soeur.
— Ils ont fait une exception pour moi. C'est d'ailleurs la seule fois où Malefoy m'a servi à quelque chose, ajouta-t-il comme si ce constat l'étonnait.
— Raconte-nous ça, suggérai-je, curieux.
Il eu un petit sourire embarrassé, mais n'osa se faire prier davantage et se lança :
— Eh bien, tout est parti de notre premier cours de vol. Evidemment, Malefoy n'a pas manqué de faire son intéressant. Il a profité de ce que la prof avait le dos tourné pour piquer un objet à un de mes camarades et il a enfourché son balai pour aller le lui mettre au sommet d'un arbre. Tu remarqueras qu'à onze ans, Malefoy était déjà un parfait emm... quiquineur, termina-t-il en jetant un coup d'oeil contrit vers Gwen.
Je hochai la tête pour lui faire plaisir, et il continua son récit :
— J'ai donc décollé à mon tour pour essayer de le rattraper et...
— Attends une minute, le coupais-je. C'était la première fois que tu montais sur un balai ?
— Bien sûr, puisque j'ai été élevé chez des Moldus.
— T'es parti à la poursuite de Malefoy alors que c'était la première fois que tu volais ? insistai-je.
— C'est ce que je viens de dire.
— Typiquement Gryffondor ! commentai-je, effaré par tant d'inconséquence. [NdA : le narrateur est Serpentard]
— Eh ho ! Je me suis abstenu de qualifier de 'serpentarde' l'attitude de Malefoy, hein ! protesta Potter.
— C'est vrai, je retire ma remarque. Mais avoue que tu as agi sans réfléchir, quand même !
— Il est possible que mon balai ait décollé tout seul, admit Potter.
Gwen étouffa un petit rire, tandis que Titus regardait Potter comme s'il se trouvait devant Merlin en personne.
— Et finalement, tu as rattrapé Malefoy ? demandai-je, considérant que nous avions tous les deux marqué un point.
— Evidemment. Et je peux te dire que sans les deux gorilles qui le suivaient partout, il n'en menait pas large cet enf... cet imbécile. Il a donc préféré jeter le gant, enfin plus exactement le rapeltout, car c'était un rapeltout, je m'en rappelle maintenant. Enfin bref, il l'a lancé, et j'ai essayé de le rattraper car je craignais qu'il se casse en s'écrasant au sol.
— Il ne t'est pas venu à l'idée que c'était toi qui allais te casser, si tu t'écrasais ?
— Tout c'est passé si vite, tu sais ! J'ai donc rattrapé le rapeltout et me suis posé sans trop de mal. C'est alors que McGonagall est arrivée à fond de train. Elle avait pas l'air très contente.
— Sans blague ! Au fait, c'était avant ou après le troll ?
— Avant. Le troll, c'était le jour d'Halloween.
— Le troll ? demanda Titus avec avidité.
— C'est une autre histoire, expliqua Potter.
— Pour le moment, t'es toujours pas attrapeur, notai-je.
— J'y viens. Donc McGonagall arrive dans tous ses états et me dit de la suivre. J'avoue que j'étais terrifié. Je pensais que j'allais être renvoyé.
— Il était temps d'avoir peur ! persiflai-je.
— Mais elle est allée chercher un élève dans une classe, continua-t-il sans relever mon interruption, et elle lui a dit : "Dubois, je viens de vous trouver un attrapeur"
— Dubois ? Olivier Dubois ? s'enthousiasma Titus.
— Oui, le gardien des Flaquemare.
— Ça a dû être une bonne équipe, remarquai-je. Je suppose que vous avez gagné la coupe.
— Heu, non. Pas cette année-là. Pour le match contre Poufsouffle, j'étais à l'infirmerie. Une histoire vraiment compliquée, éluda-t-il pour prévenir toute question. Et l'année suivante, le tournoi a été annulé. Là encore, c'est une longue histoire. Mais on a gagné, la troisième année. Si tu avais vu la tête de Malefoy quand je lui ai piqué le Vif sous le nez malgré toutes ses tentatives de tricherie ! conclut-il, le regard embrumé par ce qui devait être un de ses plus beaux souvenirs.
— Et la quatrième année ? demandai-je pour le faire revenir parmi nous.
— Pas de Quidditch. C'était le Tournoi des trois sorciers.
— Et la cinquième ?
— On a gagné. Mais ni grâce à Olivier qui était déjà parti, ni grâce à moi car j'avais été suspendu, expliqua-t-il avec une grimace.
— Qu'est-ce que t'avais fait ?
— Cassé la gueule à Malefoy !
— Pendant un match ?
— Non, après. Mais cette année-là a été spéciale. Très politique. Une sadique avait été nommée Grande inquisitrice puis Directrice de Poudlard, et elle m'en voulait personnellement. Mais on a gagné lors de la sixième année.
— Et la septième ?
— Pas de Quidditch. Raisons de sécurité. Mais après, quand j'étais au Centre de formation, on a récupéré la Coupe inter-Université tous les ans.
— T'as jamais songé à devenir professionnel ? demandais-je.
— Non. J'adore le Quidditch, mais il me paraissait plus important de pourchasser les Mangemorts.
Ma soeur hôcha la tête comme si cela lui paraissait évident. Bien sûr, on n'attend pas du Survivant qu'il consacre sa vie à courir après une balle.
— Et maintenant que tu as constaté que la chasse aux Mangemorts était loin d'être notre pain quotidien, tu n'as pas changé d'avis ?
— Ce que nous faisons ne me paraît pas complètement inutile, répondit-il tranquillement. Bon, faut que j'y aille, j'ai un entraînement.
— T'es sûr que tu as le droit ?
— J'ai oublié de demander. Et puis si je n'y vais pas, mon entraîneur va m'assassiner. [...] Madame ! Jeune homme !" les salua-t-il.
Et il sortit. Pour ré-entrer trois secondes plus tard :
— Oh, j'oubliais ! Ginny doit passer t'apporter de quoi t'habiller. Je lui ai dit que je pouvais m'en charger, mais elle n'a pas semblé me faire confiance !
— Elle avait peut-être peur que tu n'oublies ! glissai-je
— Je suis tenté de dire Vivement que tu sois guéri pour que tu deviennes plus aimable , mais en y réfléchissant, t'es pas tellement plus agréable d'habitude, alors...
La porte se referma derrière lui.
— Il me semble que tu aies trouvé à qui parler, gloussa ma soeur.
— Mouais, de nos jours, les jeunes ne savent plus ce qu'est le respect ! dis-je d'un ton faussement offusqué.
La porte se rouvrit :
— Dis pas à Ginny où je suis allé, hein !
Et il disparut de nouveau. Définitivement, cette fois.
— Il est très sympathique ! Je ne l'imaginais pas comme cela, remarqua Gwen.
— Vous avez eu de la chance. Il est rarement aussi naturel en présence de personnes qu'il ne connaît pas. Tu as eu le nez fin en parlant Quidditch. ça l'a bien décoincé.
— Il est super cool, intervint Titus.
— Que cela ne te donne pas des idées, le mit en garde sa mère. Tu n'es pas le Survivant, toi.
— Et bien sûr..., commençai-je
— ...je ne raconte ça à personne, termina Titus à ma place.
— Très bien, mon grand, le félicitai-je.
— Vous avez beaucoup de petits secrets comme ça ? demanda ma soeur d'une voix méfiante.
— Enfin, Gwen, si ce sont des secrets, nous ne pouvons pas t'en parler ! lui répliquai-je.
Elle fixa son fils, mais comme celui-ci me regardait en réprimant un sourire, cela n'eut pas tellement d'effet.
— Quand dois-tu sortir? me demanda ma soeur.
— Demain, normalement.
— A quelle heure ?
— Je ne sais pas.
— Je vais me renseigner. Nous viendrons te chercher.
— Mais je n'ai jamais accepté d'aller chez toi ! me rebiffai-je. J'ai plein de truc à faire à la maison.
— William, il y a écrit sur ta feuille de soin : "Pas d'exercice de la magie pendant 8 jours". Comment comptes-tu te débrouiller ?
[...]
— Je vais y réfléchir, bougonnai-je.
— Parfait. A demain, William.
Elle m'embrassa et s'en alla, suivie de Titus qui me fit un grand clin d'oeil avant de suivre sa mère.
[extrait de Mon sorcier bien-aimé]