Le soulagement qu'on éprouve à voir son histoire enfin rédigée est si intense – et je pense qu'aucun auteur ne me contredira sur ce point – qu'il arrive bien souvent qu'on néglige la dernière étape du processus d'écriture. Son importance est pourtant avérée, si ce n'est cruciale.
Contrairement à l'opinion bien ancrée dans la conscience collective, un texte rédigé n'est pas une histoire finie. La relecture peut ainsi mettre à jour des incohérences dans la trame même du scénario qui vous obligent à repenser la structure dans son entier. C'est un travail long, fastidieux, mais indispensable.
La bonne nouvelle, c'est que vous n'êtes pas obligé d'affronter seul cette épreuve ! En effet, le béta-lecteur se fera un plaisir de vous aider, voire de vous guider dans la correction de votre histoire. A vous de choisir la bonne personne, celle qui vous prodiguera un avis honnête, juste et impartial et qui, par ses critiques constructives, vous aidera à améliorer votre texte.
Il vous appartient cependant de corriger par vous-mêmes les fautes d'orthographe et de grammaire qui pourront émailler le texte – au risque de dire une lapalissade, un béta-lecteur n'est pas un correcteur électronique ni un dictionnaire. Etant donné la difficulté de relire ses propres écrits pour en dénicher les erreurs, voici quelques astuces qui, je l'espère, vous rendront la tâche plus aisée.
Laissez passer quelques jours entre la fin de la rédaction et le début de la relecture. Votre esprit est en effet encore plein de votre histoire. En la relisant trop tôt, vous courez le risque d'anticiper sur les mots que vous avez écrits et de ne pas voir les fautes.
Relisez en partant de la fin ; ainsi vous ne serez pas distraits pas le sens des phrases mais vous focaliserez plus facilement sur la bonne orthographe des mots.
Lisez votre texte à haute voix. Entendre les mots vous aidera à percevoir leur euphonie et le rythme des phrases.
Soyez particulièrement attentifs
- aux accords : masculin / féminin, singulier / pluriel, personnes des conjugaisons, participes passés, inversions de sujets
- à la conjugaison
- les accents : aigu, grave, circonflexe
- après que + indicatif
- avant que, quoique, bien que + subjonctif
- bannissez à tout prix les barbarismes : si vous n'êtes pas certains de l'existence d'un mot, vérifiez dans un dictionnaire
- les confusions :
- a / à
- Zit / est / et
- allusion / illusion
- ce / ceux / se
- censé / sensé
- dessein / dessin
- différend / différent
- évoquer / invoquer
- foi / fois
- français (adjectif et substantif désignant la langue) / Français (habitant de la France)
- habileté / habilité
- leur / leurs
- on / ont
- ou / où
- pause / pose
- peu / peut
- près de / prêt à
- quel(le) que / quelque
- ver / vers / vert
- votre / vôtre
- ceci / voici : renvoient à ce qui est le plus proche ou ce qui va suivre. Cela / voilà : renvoient à ce qui est le plus lointain ou ce qui a précédé.
- les majuscules : noms propres et en début de phrase
- malgré + substantif
- les négations sont composées de deux termes : ne + pas
- ne pas confondre on (indéfini) et nous (défini)
- remplacer les participes présents par des relatives ou couper les phrases
- éviter les pléonasmes : monter en haut, descendre en bas
- éliminer les répétitions
- dans le mode conditionnel, si est suivi de l'indicatif (s'il n'était pas gentil, je le punirais)
(Source : Les archives de Mimi yuy)