Comment aborder l'écriture
Au lieu d’aborder les conseils d’écriture avec un plan structuré et toute la thèse qui s’en suit. J’ai décidé de commencer par vous présenter les deux grandes tendances dans la manière de procéder à l’écriture d’une fanfiction, ceci étant une simple constatation établit en papotant avec quelques auteurs.
Alors si vous n’avez déjà aucune idée de comment agir, les voici présentés en quelques phrases.
L'écriture au fil de l'eau
Nous avons en premier lieu ce que je nommerai : « l’écriture au fil de l’eau ». C’est certainement la façon d’agir qui nous vient le plus naturellement à l’esprit. L’auteur à une bonne idée qu’il souhaite développer. Il commence donc un premier chapitre, puis un second et petit à petit avance dans son histoire en ayant peu voir pas du tout d’idée sur la suite à venir.
Les points positifs
- Ignorant lui-même où il va, l’auteur nous concocte souvent de très bons rebondissements et retournements de situation.
- Aucune perte de temps avec l’écriture d’un plan de travail. La personne peut donc avancer plus vite dans son histoire au gré des idées qui lui viennent à l’esprit.
- et... j’ai du mal à en trouver car je n’aime pas cette pratique ^_^ ;;
Les points négatifs
- Ne connaissant pas encore l’histoire qu’il souhaite nous conter, l’auteur dérape parfois dangereusement. Petit à petit, il change totalement de style ou d’intrigue. Le cours de l’histoire n’a plus aucun lien, tout devient soudainement chaotique, brouillon et embrouillé. On part avec des tueurs à gages pour arriver à une sombre histoire de poissons volants dans le ciel.
- A la première chute d’inspiration, le fanficeur n’a absolument aucun support sur lequel se reposer et puiser un souffle nouveau. Angoissé, peu s’installer alors le très redouté syndrome de la page blanche. La phase ultime de ce mal étant l’incapacité totale à pouvoir finir sa fic.
- et... je n’en dis pas plus où l’on va m’accuser de prendre parti ^_^ ;;
Conclusion sur cette métode
L’écriture au fil de l’eau est finalement totalement réalisable mais je pense surtout « réservé » aux auteurs qui ont déjà pas mal de bouteille. J’entend par là, ceux qui ont déjà terminé au moins quelques fictions et savent grâce à cela qu’il en sont tout simplement capables.
Débuter sa première fic ainsi puis en débuter de nouvelles quand on perd l’inspiration pour la première est le meilleur moyen de n’en finir aucune. Car au bout de quelques mois, la lassitude gagne et vous pousse gentiment à tout abandonner. (Les fanficeurs qui agissent ainsi se compte par dizaine malheureusement). Pour les débutants, cette pratique a donc l’énorme défaut d’être parfois fatale à la première panne sèche.
Cela n’empêche que certains des meilleurs auteurs exploitent cette technique avec grand succès. Normal, ils ont cette capacité jalousée de toujours réussir à retomber sur leurs pattes et trouver une sortie de secours à leur défaillance passagère d’inspiration. J’ai une pointe de jalousie envers ces personnes -___- !
L'écriture planifiée
La seconde pratique la plus courante est « l’écriture d’un document de travail » avant de s’attaquer réellement à sa fanfiction. Il s’agit d’une sorte de plan d’ensemble de l’histoire que l’on souhaite raconter. Il contient le déroulement chronologique de la narration, une liste détaillée des personnages sélectionnés et les idées que l’on souhaite intégrer quoi qu’il en coûte dans l’histoire.
Les points positifs
- C’est de loin la technique la plus sûre pour terminer une fiction. En cas d’absence d’idée en cours d’écriture, il vous suffit de relire son plan pour savoir où l’on se trouve dans l’histoire et se souvenirs de ce qui doit advenir des personnages et de l’intrigue. Suivant alors ses propres indications, il ne suffit plus que d’un minimum de courage pour se remettre au travail.
- L’histoire ayant été un minimum préparée et pensée dans sa globalité, le fil conducteur se tient tandis que l’intrigue en ressort grandit. En effet, rien de mieux pour un auteur que de connaître déjà la fin de son histoire pour égrainer habillement les faits y conduisant, tout au long des précédents chapitres.
Les points négatifs
- Vouloir écrire une histoire dans son intégralité en un premier jet de notes et de résumés est une chose. Pouvoir le faire, en être une autre. Rare sont les personnes qui imaginent en moins d’une heure une fiction entière (à moins qu’il ne s’agisse que d’une courte nouvelle). Aussi, le document de travail se doit d’être mis à jour et complété avec du temps. N’espérez donc pas écrire votre fanfiction en quelques jours seulement.
- Le travail de préparation est long et fastidieux pour être parfois d’un intérêt et d’une utilité des plus controversés. Certaines fics courtes peuvent très bien s’en passer, tout comme de plus longues, si elles sont déjà particulièrement bien ancrées dans l’esprit de leur créateur.
En définitif, cette pratique est, je crois, réellement conseillée aux jeunes auteurs (Jeunes dans le sens nouveaux dans l’écriture) qui souhaitent commencer leur première fanfic à chapitres. Car bien que laborieuse, cette manière d’agir est le gage d’une histoire de qualité dans son développement et surtout nous assure à 90% d’obtenir une fin non bâclée et cohérente avec l’ensemble de l’intrigue.
Le joker : l'écriture à la mimi yuy ^_^;;
A présent, bien que personne ne souhaite réellement le savoir, je voulais vous dire que je n’utilisais réellement aucune de ces deux pratiques. Donc pour les curieux avides de connaître ma façon de procéder, la voici.
Chacune de mes histoires débutent tout d’abord par une idée le plus souvent trouvée lors de mes grasses matinées ou de mes rêves éveillés (Quoique sauf rares exceptions, ce fut pour toutes mes fictions originales, suite à un de mes rêves tout court ^_^ ;;) Ensuite, j’ai l’impression que l’on ouvre un livre où qu’on me diffuse gentiment un film dans ma tête. Toutes les scènes y passent en quelques secondes de manière incessante et ce pendant quelques jours. C’est terrifiant, parce que ça monopolise toutes mes pensées 10h sur 24h et que je suis obligé d’y repenser consciemment le temps restant dans le but de ne rien oublier avant de pouvoir retranscrire sur papier les mots, idées ou dialogues qui me semblent les plus essentiels à sauvegarder en priorité. Cette manière d’agir me vaut déjà l’accumulation d’une tonnes de papiers écris dans le RER et des nuits entières consacrées à taper les mots et autres descriptions à sauver au plus vite sur mon ordinateur.
La phase de création spontanée passée, je me « repose » au moins une semaine pour laisser mûrir l’histoire. Le temps pour moi de revivre enfin avec tranquillité chaque scène que j’ai mise sur papier. Je comble ainsi les trous de la narration. Pour derrière les murs de pierres, j’ai ainsi tapé plus de 60 pages de notes dans le premier jet. (le final étant de 350 pages ^^)
A ce moment là, je relis l’ensemble et commence en même temps le découpage tout en écrivant ce qui me vient à l’esprit à la suite d’un dialogue relu, d’un passage etc…
Le découpage terminé, je me mets enfin à écrire convenablement chaque chapitre. Mais au grè de mon inspiration et de mon avis, je suis très loin de les écrire dans leur ordre chronologique. ^_^ ;; C’est pour cette raison que je peux vous dire que les 4 derniers chapitres de cette fic auront été terminés un an avant la fin de cette fiction.
D’un autre coté, j’ai comme tout le monde des trous dans mon histoire ou de simple manque d’envie de m’y mettre et autres pannes sèches. Cela explique les quelques longues pauses que je me suis permise de prendre, le temps pour moi d’attendre un petit signe de l’inspiration. Pour le provoquer, je cesse toute lecture autre que mes propres fanfictions pendant quelques jours, le temps de reprendre de nouveau le temps de rêver éveillé. Et là : pam ! Mauvaise idée, c’est à une nouvelle histoire que je pense et on recommence la prise de tête de quelques jours. Sauf qu’en travaillant sur mon nouveau projet, le déclic à lieu pour la fic en cours que je me presse de reprendre au plus vite. Pour la petite histoire, c’est en cherchant une suite à DLMDP qu’est née Tatouage ^__^ !
(Source : Les archives de Mimi yuy)