Quand savoir que c’est le bon moment ?
Une fois que l’on a réussi à écrire un certain nombre de fanfictions, on se rend naturellement compte qu’il ne serait finalement pas plus difficile d’écrire une fiction originale. D’ailleurs parfois une fanfiction est si loin de sa série d’origine qu’on peine à reconnaître les personnages. C’est que partir de l’animé Gundam Wings, histoire de terroristes du futur luttant sur terre pour l’indépendance des colonies spatiales avec des robots géants, pour écrire une histoire où 5 personnages assez jeunes vivent une vie actuelle de tous les jours avec des caractères à milles lieux de ceux des pilotes de Gundam et comportant des liens familiaux totalement absents dans la série…….. ben, mis à part l’utilisation des prénoms, on cherche le lien ^_^ ;;;
Du coup, loin de dire, cette histoire est nulle, j’évoquerais plutôt l’idée que l’auteur s’avance naturellement vers une fiction où il nous présente son propre monde, ses propres personnages avec leur caractère qui leur sont propres… Bref tous se qui caractérise une fiction originale.
Alors une fois encore je vais m’obliger à préciser que NAN, je ne critiquais pas les fics AU et/ou OOC. Perso, des fics aussi bien réussis que Mercenaire qui est à mille lieux de l’univers de Gundam, j’en lirais tous les jours si c’était possible ! (Toute façon, celle-ci je la relie déjà tous les mois ^__^)
Bref, le message que je tente de faire passer, c’est qu’il faut reconnaître le moment ou la fiction originale vous fait de l’œil. Cela étant, il faut aussi et avant tout, se laisser le temps d’avoir envie d’en écrire une. Se forcer est le meilleur moyen de s’en lasser très vite et/ou de tendre à vouloir un peu trop s’inspirer des œuvres sur lesquels ont aime bien écrire des fanfics. Enfin, lorsque vous êtes réellement décidé à vous lancer dans cette nouvelle aventure et que vous avez trouvé une bonne idée qui vous semble pouvoir tenir la route : Go c’est partit !
Mais pas si vite petit scarabée. Souvenez-vous d’un point crucial. Ici nous ne sommes plus dans une fanfiction mais une fiction originale. La différence, c’est que vous ne pouvez plus compenser votre absence d’idée par l’utilisation habile d’un univers connu jusqu’aux bouts des ongles. Il va donc vous falloir créer vos propres personnages et pas de pâles copies des perso des autres.
Alors, les conseils avisés
- Contrairement à la fanfic, « l’écriture au fil de l’eau » est TRES décommandé s’il ne s’agit pas d’une histoire courte. Si votre fiction dépasse les 5/10 chapitres, passez par l’étape document de travail. Car dans le cas contraire, vous perdrez pied bien plus vite que vous ne vous l’imaginez. Se croire capable d’écrire sans filet alors que même les vrais pros ne prennent pas ce risque est assez suicidaire. Pourtant, j’admets volontier que bon nombre de personnes agissent ainsi. A ceux là, je ne dirais qu’une chose. Votre histoire est géniale et votre style parfait, c’est vrai. Mais qui nous dit que l’ensemble n’aurait pas été encore meilleurs en ayant suivis l’autre méthode ^__^ !
- Ecrire donc un document de travail. Le but est d’y réunir : le nom de vos personnages principaux avec un minimum de description de leur physique et de ce qui les caractérise (liens familiaux ou d’amitiés, tiques nerveux, histoire traumatisante du passé, leur goût, leur peur…), une description de l’univers où ils gravitent (les règles de vie s’il s’agit d’Héroïc Fantasy, les peuples à croiser dans le cas de conquêtes spatiales, la présentation des deux camps ennemis pour une guerre, l’histoire de la victime pour un thriller….) Bref tout ce qui pourra vous aider pour la suite.
- Noter un minimum de point composant l’histoire à écrire. Je sais que ce n’était pas forcement utile dans la fanfiction où l’on jouait gaiement avec nos mamours. Mais là, même si c’est dur à croire pour certain, une fiction originale est encore plus difficile à terminer qu’une fanfiction. Donc par pitié pour vos lecteurs, à moins d’être très confiant en soit, c’est bien de réfléchir quelques jours sur ce qui composera son histoire. On ne vous demande pas le nombre de chapitre qu’elle contiendra, juste les grands fils conducteurs qu’elle devra suivre de manière chronologique.
Par exemple :1er jour le meurtre, puis une rencontre entre les deux persos principaux, 2nd jour le second meurtre, découverte du premier indice etc…. Bref faite un minimum de plan d’ensemble pour ne jamais vous perdre dans votre propre histoire. Pour exemple, vous pouvez aller voir la chronologie que j'ai faite pour ma fics DLMDP. C'est elle qui m'a sauvé plus d'une fois de la folie quand j'étais perdu dans ma propre histoire. - Le plan et les personnages principaux établis, on peut enfin se lancer comme des grands dans l’écriture de sa fic ^___^. Mais attention, il ne faut pas pour autant oublier de mettre à jour son document de travail au fur et à mesure de son avancée dans l’histoire. Je pense à rajouter à chacune de leur première apparition, le nom des personnages secondaires qui apparaissent au grès de votre inspiration. Même s’il ne s’agit que d’un perso voué à disparaître aussitôt, Noté le ! Car rien ne vous dit que ce personnage ne pourrait pas être par la suite réutilisé pour faire rebondir l’histoire. Idem pour l’évolution de la chronologie, d’autant plus si votre histoire se déroule sur plusieurs années. Car cela arrive à tout le monde d’oublier à quelle date exacts deux personnages se sont rencontrés pour la première fois. L’avoir noté sur votre document de travail, vous évitera ainsi la relecture des 250 pages précédemment écrites dans l’unique but de trouver cette minuscule info pourtant essentielle pour la suite de votre rédaction (Ca sent le vécu là ^_^;;).
- Comme pour vos fanfictions, n’oubliez pas de relire chaque chapitre plusieurs fois et surtout à plusieurs jours d’écart. Je sais que c’est frustrant quand on a fini une partie d’attendre encore un peu pour la publier. Mais parfois, une relecture 4 jours plus tard nous permet de voir enfin des fautes énormes qui nous étaient jusqu’alors passées inaperçues. Pourquoi ? Ben, parfois on finit tout simplement par connaître tellement bien son texte, qu’on ne s’aperçoit même pas de l’absence de certain mot dans une phrase et autres bévues banales de ce genre. Pis dites vous qu’à chaque relecture, c’est au moins 2 ou 3 fautes d’orthographes qu’on épingle au passage ^_^ !!
(Source : Les archives de Mimi yuy)