Harry face au Ministère
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les fanfictions Harry Potter sans jamais avoir osé le demander
Le tome 1
Lorsque Harry, peu après avoir appris qu'il est un sorcier, découvre également qu'il existe un Ministère de la Magie, il réagit comme la plupart des enfants de son âge: la politique, c'est un truc ennuyeux pour les adultes. Il a bien plus intéressant à découvrir. Mais comme on le sait, le Ministère de la Magie va prendre dans sa vie une place un peu trop importante à son goût...
Que nous dit-on au départ du Ministère? Qu'il est en gros chargé d'empêcher les Moldus de découvrir le monde des Sorciers, et qu'il est dirigé par un certain Cornelius Fudge, un "vrai gaffeur" dixit Hagrid, étant donné que Dumbledore a refusé le poste. C'est mince, et on ne sait pas si ce qu'on dit sur Fudge est avéré ou si Hagrid le critique parce que quand il y a des problèmes dans le pays, c'est forcément la faute du dirigeant. Le Ministère de la Magie semble calqué sur le gouvernement moldu, on est en démocratie, tout va bien...
Les tomes 2 à 4
On en apprend plus dans le tome 2. Tout d'abord, que le Ministère est composé de différents services et qu'une carrière au Ministère est bien vue dans la famille Weasley. Mais plus important, on se rend compte que le monde des Sorciers, qui paraissait idyllique du moment qu'aucun sorcier ne tournait mal, comporte nombres d'injustices et de dysfonctionnements: esclavage avec les Elfes de Maison, et un Ministre effectivement très faible. Fudge est présenté dans ce tome comme "un bien brave" qui respecte (ou craint) le pouvoir de Dumbledore mais également dominé par les puissantes familles de Sang-Pur représenté par Lucius Malefoy... Devant qui il s'incline lorsque ce dernier s'assure de la suspension du directeur. Même si tout se termine bien, on a déjà l'impression d'un système fragile.
Le tome 3 ne fait que confirmer cette impression, avec un Fudge plutôt débonnaire mais faible, et un système judiciaire injuste comme le prouve le procès de Buck, où le bourreau est convoqué avant même que la sentence soit rendue, Malefoy s'étant encore attiré les faveurs du jury par menace et pot-de-vin. C'est néanmoins dans le tome 4 que le côté sombre du Ministère commence à apparaître.
On découvre déjà en Croupton un membre du gouvernement taillé dans une autre étoffe que Fudge. Adepte de la politique du pire pendant la guerre, il a adopté des méthodes que n'auraient pas reniées Voldemort et si cela a pu s'avérer payant, il y a eu son lot d'erreur judiciaire liée aux procès non-équitable quand procès il y avait (pas le moindre avocat lors des procès dans la Pensine, emprisonnement arbitraire, etc). Et surtout, Fudge dévoile sa vraie nature: il n'est pas un brave type un pu faible, il est juste incompétent et lâche (et corrompu, et imbu de lui-même, et...).
Le tome 5
Dans le tome 5, on assiste donc à travers le personnage d'Ombrage notamment et le système qu'elle impose à Poudlard à un glissement vers la dictature: interdiction de réunions, fliquage, milice (la Brigade Inquisitoriale) sévices corporels, etc. À quoi il faut ajouter la campagne de dénigrement de la Gazette du Sorcier et la politique de l'autruche de Fudge, le procès peu régulier d'Harry... Une résistance s'organise, à l'extérieur avec l'Ordre dont des membres sont infiltrés dans le Ministère, à Poudlard avec l'AD.
Une fois le retour de Voldemort officiel, on assiste dans le tome 6 à un changement de leader. Scrimgeour, qui succède à Fudge est bâti sur le modèle Croupton. Il a bien l'intention de se battre contre Voldemort, mais pour cela tout les moyens sont bons, et on retombe dans les arrestations arbitraires et la propagande.
Et Harry dans tout ça?
Dans les quatre premiers tomes, il est plutôt passif. Au mieux, les manquements du Ministère l'agace, le révolte lorsqu'il s'agit de Sirius, mais dans l'ensemble, il y est indifférent. Ron s'indigne avant lui du système judicière lors de l'affaire Buck, Hermione se rend compte avant lui que le Ministère est responsable des mauvais traitements envers les Créatures Magiques.
En fait, Harry ne réagit quand le Ministère se déclare ouvertement son ennemi, mais à partir de là, il ne fait pas dans la demi-mesure en créant un mouvement séditieux dans son école, puis en s'opposant ouvertement à Scrimgeour dans le 6 en refusant de servir d'homme de paille pour un système qu'il trouve injuste. Le petit Harry acquiert donc au fil des tomes, plus que de nouveaux pouvoirs magiques, une conscience politique.