Le résumé
Il y a un moment que je traînais pour l'écrire, celui là, mais en flânant sur Fanfiction.net, il y a eu un sacré élément déclencheur, un style de résumé auquel on avait (Dieu merci!) échappé jusque là. J'y reviendrais.
Le résumé classique
Ben tout est dans le titre, quoi. Faut quand même avouer, la plupart des résumés qui tiennent en une ou deux phrases sont assez corrects dans l'ensemble, on voit de quoi ça parle, ça nous attire ou pas, et même si ça nous attire pas, mais qu'on a du temps à perdre, on va voir.
Le résumé tellement long qu'il ne tient pas dans l'espace réservé
Pour éviter que les auteurs qui ne savent pas être concis racontent toute l'histoire dans le résumé, l'espace destiné à celui-ci est assez réduit. Ce qui n'empêche pas les auteurs d'en faire des romans. Malheureusement, ça dépend ça dépasse, et on se retrouve avec quelque chose de ce type: Alors que par une nuit de pleine lune Rémus Lupin, alors âgé de 5 ans, se promène dans la forêt à côté de chez lui, quelque chose d'horrible lui ar
Ce type de résumé n'est pas un vrai problème. Bien qu'il soit frustrant de ne pas voir la fin de la phrase, le lecteur ne peut qu'avoir envie de savoir ce qui est ar... à Lupin par cette nuit de pleine lune, alors qu'il était enfant (bien qu'il en ait une légère idée, ayant lu les livres de Rowling) mais surtout de savoir ce qu'un gamin de cet âge faisait dans la forêt à ce moment là. C'est vrai, quoi, ses parents pouvaient pas l'attacher aux montants du lit ?
Le résumé lucide/timide/rusé
Celui-ci consiste, après avoir lâché la phrase de résumé d'écrire je sais, ce résumé est pourri, mais jetez un œil à la fic, elle vaut le coup.
Il y a trois explications possibles à cette manœuvre
- La lucidité: ben oui mon vieux, ton résumé est effectivement pourri, et on veut bien croire que ta fic est mieux, tellement c'est pas difficile
- La timidité: l'auteur n'est pas très sûr de lui, et pense que son résumé n'est pas assez bon pour attirer le lecteur. Cet avertissement lui parait indispensable pour attirer l'attention, tout en restant modeste
- La ruse: l'auteur sait que son résumé n'est pas pourri. Mais le dire pour faire comme si la suite était encore mieux, forcément, tout le monde va voir si c'est vrai. Manipulation subtile
Là j'avoue, le coup du "résumé pourri" je l'ai fait. Et j'ai même pas encore effacé les preuves. Cela étant, je ne vous dirais pas à laquelle des trois catégories j'appartiens. Gniark.
Le raizumer trau bien écris
Celui-ci rempli au moins son rôle, puisqu'il annonce la couleur. L'auteur sait qu'il est nul en orthographe (il a eu de sales notes en dictée pendant toute sa scolarité) mais il a eu la flemme de se chercher un beta-reader. On peut quand même aller voir la fic, soit parce qu'on ne voit pas les fautes, ayant le même niveau, soit parce qu'on est un opposant du français comme langue figée dans ses règles tyranniques et dépassées.
Pas de résumé
Un oubli, une fausse manip' ou un titre qui remplissait déjà cet office (voir page précédente). Alors là, ça dépend du lecteur: le titre pourra lui suffire, ou pas. Un peu risqué quand même.
Et on arrive au fin du fin, à cette nouveauté qui m'a fait dresser les cheveux sur la tête, celle qu
(l'espace annonce est dépassée, soyez concise, mademoiselle)
LE RÉSUMÉ EN SMS!!!
Zakath-Nath et son vieux dada, me direz-vous: le SMS, c'est tabou, on en viendra tous à bout!
Mais je dois dire que quand j'ai vu ça, les bras m'en sont tombés. Une fois remis à leur place, je suis quand même allée voir la fic, parce que bon, faut pas lui enlever le fait que ça a titillé ma curiosité de voir jusqu'où ça irait: un avertissement en SMS, puis 10 lignes de texte truffé de fautes d'ortographes (ce qui laisse à penser que sans SMS, on aurait eu droit à un raizumer trau bien ecris).
Je sais qu'on écris pour le plaisir, et je vais pas sur FF.net pour lire du Balzac. J'y vais même pas pour lire du Rowling, c'est tout dire.
Mais y'a des limites, mon bon monsieur! Si on écrit une histoire avec autant de soin et de travail qu'un texto, ça laisse songeur sur le respect qu'on porte à ses lecteurs. Parce que du moment qu'on met son texte en ligne, c'est pour être lu, et éventuellement apprécié.