Activités autour de la fanfiction
Les activités proposées sur la plate-forme de blogs Live-Journal donnent des exemples intéressants de la manière dont on peut travailler avec les fanfictions de manière ludique
Textes personnels
Présenter son œuvre préférée
- Ecrire une présentation de l'œuvre qui donnerait envie de la lire ou de la visionner
- Présenter un des personnages, faire ressortir son plus grand défaut, sa plus grande qualité
- Raconter par écrit sa scène préférée
- Donner son avis sur le comportement d’un personnage après une scène importante
S’approprier l’histoire
- Imaginer le journal intime d'un des protagonistes après une scène importante (garder le langage et le caractère du personnage)
- Faire imaginer puis écrire une scène de manière non-conforme à la scène originale (garder l’environnement, le caractère des personnages)
- Prendre une scène du livre et réécrire ce chapitre pour lui donner une fin différente.
- Jouer avec l'idée du cross-over : demander d'imaginer une trame mêlant deux œuvres qu’ils connaissent
- Chaque auteur écrit entre 100 et 500 mots de début pour sa fic. Trois autres participants lui proposent trois suites possibles (une humoristique, une logique, une angoissante) et l’auteur repart dans l’écriture en prenant une des propositions de développement
- Reprendre les personnages et une situation et inventer une histoire sur le modèle : livre dont vous êtes le héros
- Inventer un Trivial Pursuit sur une œuvre
- Demander aux autres participants si le texte restitue correctement le caractère des personnages
Ecriture collective
La fic à plusieurs mains
Définition
: c’est un jeu d'écriture collective. Chaque participant écrit une partie de l’histoire.
La trame
: elle peut être décidée à l’avance ou non, de manière minutieuse ou au contraire simplement indiquer les éléments à utiliser (personnes croisées, situations à développer).
Les tours
: on peut décider un ordre et chacun prend son tour quand il arrive. Chaque participant peut alors n’intervenir qu’une seule fois (s’ils sont beaucoup) ou plusieurs fois (s’ils sont en nombre réduit). Il est également possible de ne pas prévoir d’ordre et que la personne qui se sent inspirée par le dernier passage indique qu’elle prend la main.
Le contenu
: On peut simplement donner une longueur d’intervention indicative (tranche de trois ou quatre paragraphes, un chapitre entier) ou au contraire donner une longueur fixe (une vignette de 100 mots).
Le jeu de rôle (roman épistolaire)
Le principe
: Chaque intervenant prend le rôle d’un des personnages de l’œuvre exploitée. Ils écrivent ensuite sous forme de lettres ou de mails qu’ils s’envoient entre eux et auxquels ils répondent en suivant la trame et tentant de correspondre au personnage qu’ils incarnent (caractère, langage, réactions).
Pour vivre avec son temps, on peut créer des comptes Twitter et développer une intrigue entre plusieurs personnages (langage SMS interdit, bien évidemment), ou imiter un mur d’un compte Facebook (modification du statut, description de photos, de courts récits postés.
La trame
: Il est conseillé d’avoir une trame générale à suivre. Ensuite, les participants peuvent par petits groupes mettre au point des intrigues secondaires qui généreront des échanges particuliers entre eux.
Le contenu
: les messages échangés doivent raconter ce que font les personnages et montrer les rapports entre eux.
Défis et jeux
Les défis permettent de créer des textes courts et de faire plancher les participants sur des projets équivalents. On peut ensuite faire lire à chacun le travail de ses camarades pour le noter et désigner un vainqueur à l’issue de l’évaluation.
Les thèmes
Imposer un thème ou une forme d’écrit stimule l’imagination et aide ceux qui ‘ne savent pas quoi écrire’. C’est aussi un défi que de travailler sur une idée qui n’inspire pas a priori.
Le principe
: L'idée est d'imposer soit :
un thème à développer
: un fandom, une situation, un personnage, un coupleune forme littéraire
: lettre, petite annonce, dialogue, message publicitaire pour promouvoir un personnage ou une de ses inventions, poème, songfic (détournement d’une chanson), vignette, nouvelle, lipogramme (texte ne contenant pas une lettre particulière).un style particulier
: CV et lettre de motivation en vue d’une embauche, déclaration d’amour, règlement de compte, lettre anonyme dont il faut ensuite déterminer l’auteur, éloge funèbre, biographie, autobiographie, vaudeville, acrostiche sur le nom d’un personnage ou un titre d’œuvre.
Proposition des thèmes
: les thèmes peuvent être proposés par le maître de jeu ou inventés par les participants eux-mêmes (pour qu’ils soient utilisés par les autres).
Ils peuvent se présenter sous forme d’idées, d’une photo (capture d’écran d’un épisode d’une série, d’un animé)…
Ils peuvent également être la conséquence du thème précédent : réponse à une lettre, réincarnation d’un personnage dont on a fait l’éloge funèbre, continuer la scène commencée…
Brochette de concepts
: les participants donnent un ami, un amant, un objet, un ennemi, un lieu et une activité. On numérote chaque réponse. Ensuite, chaque membre demande un numéro de chaque catégorie au hasard pour écrire.
Brochette de mots
: indiquer un nombre correspondant à une page de dictionnaire et un autre nombre correspondant au mot dans la page (le 12° mot par exemple). Ecrire une vignette à partir de ce mot.
Attribution du thème
: le choix peut être fait par les participants qui prennent ce qui les inspire le plus ou attribué par hasard.
Utilisation du thème
: le thème doit être adapté à l’œuvre exploitée et en plus des contraintes du défi, les personnages et les situations développés doivent être cohérents avec l’œuvre.
Les variations
Le principe
: on garde l’idée de base mais on la réécrit plusieurs fois en faisant varier certains éléments.
- le narrateur
- le lieu
- les intervenants
- l’objet du dialogue ou les circonstances qui amènent le dialogue tout en conservant les intervenants
- pour un même thème, répondre à qui, que, quoi, dont, où
- utiliser tour à tour les quatre points cardinaux, les quatre saisons, les cinq sens, les sept couleurs, les douze mois de l’année…
Les vignettes (drabbles)
Le principe
: composer un texte court avec un nombre de mots imposés : 100, 200, 500. On peut décider qu’une marge de 10% est acceptée ou au contraire imposer que le nombre de mots soit parfaitement exact.
C'est un bon exercice pour réfléchir au sens des mots, trouver des expressions, peser chaque terme.
Le contenu
: pour faciliter la mise en place, on peut donner un thème à traiter (voir plus haut)
Mots à placer
Le principe
: on donne une liste de mots, si possible qui n'ont rien à voir les uns avec les autres (entre 5 et 10) et les participants doivent les caser dans le texte. On peut en profiter pour donner des mots inusités à chercher dans le dictionnaire.