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Tout sur les comics

Par Alana Chantelune

Les comics-books : introduction

Les super-héros sont de plus en plus présents ces dernières années, principalement au cinéma. Les images de synthèses permettent d’offrir des effets spéciaux crédibles sur grand écran. Des jeunes cinéastes nés dans le bouillon des comics et de la pop culture ont pu donner des visions à la fois personnelles, divertissantes et sérieuses des super-héros, des X- Men à Spiderman en passant par Batman. Les dessins animés à leur effigie sont de plus en plus nombreux, et de meilleure qualité.

En bref, les super-héros ont la cote.

Le marché des comics américains, lui, est en souffrance, car toute l’édition est en difficulté. Mais la créativité n’a jamais été aussi fructueuse.

Et les fanfictions en sont un très bon indicateur.

Si vous lisez ceci, c’est que vous vous intéressez vaguement à un super-héros, probablement Batman ou Spiderman. Les deux zigues sont effet à la pointe de la mode. Chacun d’eux a plusieurs séries télés à sa gloire, et compte parmi les plus gros cartons au box-office mondial lors de la dernière décennie. Et en plus, ils referont tous deux leur retour au cinéma en 2012 : un troisième volet sous la direction de Christopher "Inception" Nolan pour l’homme-chauve-souris ; et un reboot, c’est-à-dire un nouveau départ pour Spiderman, avec un nouveau casting, un nouveau costume et une nouvelle histoire, après la trilogie à succès de Sam Raimi.

Mais tous deux, ainsi que leurs camarades en collants, ont une très très longue histoire derrière eux. Des univers multiples, des histoires à rallonges, des versions différentes de leurs vies ont été écrites et réécrites. De quoi en perdre son latin.

L’univers des comics-books est un régal pour les fans et les auteurs de fanfiction, car il y a eu tant d’auteurs qui se sont relayés sur les mêmes personnages depuis plus de 75 ans, qu’on trouve autant de visions d’un personnage que d’auteurs, autant de variations officielles de leur univers. En réalité, comme le disent shakespinguy et bribypops, l’univers des comics est carrément un fandom officiel…

C’est bien simple, chacun peut trouver un ouvrage qui représente son héros préféré à son goût. Au fil des décennies, des aspects entiers de certains personnages ont été passés à la trappe, puis réutilisés par d’autres scénaristes selon l’humeur du moment ou la mode.

Si les scénaristes peuvent se permettre de modifier l’histoire, la chronologie et le caractère d’un super-héros, les auteurs de fanfiction ne vont pas s’en priver… C’est pourquoi les comics sont un terreau très fertile pour les écrivains en herbe.

Pour résumer très grossièrement, il existe deux grosses maisons d’édition principales, DC et Marvel, et d’autres petits éditeurs. Nous nous concentrerons sur les Big Two.

L’industrie des comics

Qu’est-ce qu’un comic-book ?

Un comic-book est un magazine de bande dessiné que l’on achète en librairie on en boutique spécialisée dans le comic. Aujourd’hui, le fascicule bon marché fait environ 30 pages, pour 20 à 22 pages de bande dessiné, le reste étant de la pub. Il coûte 3 ou 4 $.

Qu’est-ce qu’un roman graphique ?

Un roman graphique est un livre, et est donc considéré avec respect (tandis que le comic, ben, on peut s’en servir pour emballer les épluchures de patates… Enfin, c’est faux dorénavant, y’a des comics qui valent des millions…). En fait, c’est difficile à distinguer pour des néophytes. Le célèbre Sandman, de Neil Gaiman, est un roman graphique. Pourtant, il a été publié en chapitres de comics-books format magazine avant d’être compilé en beaux livres. Le Batman : the Killing Joke est considéré comme un roman graphique, au même titre que Maus de Art Spielman, même si Batman est un héros de comics. Pour faire simple, le roman graphique est une BD "noble", de 1ère classe, et le comic-book est la BD, non, le magazine de supermarché…

Comment fait-on un comic ?

Le comic-book est avant tout un produit, chaque numéro sort tous les mois. Les auteurs le reconnaissent eux-mêmes : ils sont dans une logique de production plus que de création. Ils doivent fournir un chapitre, un peu plus d’une vingtaine de pages par mois et renoncent à fournir un travail parfait ou à peaufiner un dessin. Le challenge est de faire le mieux possible dans le temps imparti. Ils travaillent dans de véritables bureaux-usines à idées et à dessins. Le travail est découpé sous la bonne vieille logique Fordienne.

C’est une conception du métier fort différente des mangaka japonais, qui sont sous contrat avec un éditeur, et qui abattent un boulot de cinglé chaque semaine avec leurs 4 ou 5 assistants/esclaves pour fournir leurs 20 planches en noir et blanc. Mais le mangaka dessine tout (et scénarise quasiment toujours) : les esquisses, les personnages, la couverture… Et il est propriétaire de son œuvre.

Les comics sont en fait des commandes de l’éditeur aux créatifs. C’est l’éditeur qui est propriétaire des personnages et de l’univers. Le travail des créatifs est donc fortement encadré par des contraintes (on ne va pas raconter les aventures de Iron-Man au Far-West, ni faire de Wonder Woman la nouvelle Bridget Jones à la recherche du grand amour. Encore, que…) Avant même que le scénariste n’écrive la première ligne, les grandes lignes de l’évolution des personnages et de l’univers sont décidées en réunion de travail pour les prochaines années à venir. Les éditeurs ont dans leurs cartons des tas d’idées qu’ils choisissent de mettre en avant ou de garder pour plus tard (ou jamais). Tout est contrôlé par le haut.

Le scénariste va alors écrire plusieurs chapitres qui formeront une histoire globale : un arc narratif (qui peut aller de trois à une douzaine de chapitres). Parfois, plusieurs arcs se succèdent les uns aux autres, formant un super-arc. Et certains super-arcs s’emboîtent les uns dans les autres, créant des sagas qui sont parfois publiées sur plusieurs années !! Certains scénaristes restent ainsi plusieurs années sur un même titre. (Chris Claremont est resté 16 ans sur X-Men). D’autres n’écrivent qu’un arc avant d’aller sur un autre titre. Certains prennent le plaisir de n’écrire qu’un seul numéro, offrant ainsi une pause dans la trame narrative. Ainsi, le numéro 17 de la récente série Batgirl ne fait absolument pas avancer l’histoire en cours mais offre une savoureuse vision des rapports entre Batgirl et Robin : il s’agit d’un chapitre "récréatif", qui se suffit à lui-même et permet d’approfondir les personnages.

Le dessinateur met en image le texte du scénariste, selon les indications de mise en scène de celui-ci. Il travaille au crayon. Il commence par des brouillons du numéro entier puis doit achever les croquis finaux page à page.

Dès que sa page est terminée, il la confie à l’ouvrier suivant : l’encreur. Il arrive qu’un dessinateur ne puisse tenir les délais imposés. On confie alors un chapitre, voire un arc intercalaire à un autre dessinateur (parfois même, un autre dessinateur vient finir les planches !). C’est pourquoi on a une si grande diversité de dessin dans les comics, parfois même dans une même histoire (arc), ce qui peut être déstabilisant pour le lecteur néophyte. Comment apprécier une histoire où le dessin change tout le temps ? Le métier d’encreur est très respecté, car il est difficile : il s’agit de sublimer le travail du dessinateur, en ne jouant qu’avec l’encre noire et le blanc du papier. Le travail des ombres est primordial. C’est le visuel définitif qui va rester à l’impression. Un bon encreur peut sublimer le travail d’un dessinateur, un médiocre peut lui faire perdre son potentiel.

Le coloriste arrive alors pour mettre en couleur les planches encrées. De nos jours, la plupart des couleurs sont faites par ordinateur. Le choix des couleurs est important. Certaines colorisations peuvent dénaturer une planche, enlaidir un dessin.

Enfin, le lettreur reprendra le texte du scénariste et choisira police et taille de caractères pour celui-ci. Qu’un seul soit en retard, et il met toute la chaîne de production en péril…

Une dernière chose : la couverture. En général, l’éditeur demande une couverture à un artiste différent du dessinateur, et une seconde couverture ("variant cover") à un troisième larron. Ainsi, les lecteurs peuvent choisir leur couverture préférée (et ça pousse aussi les collectionneurs à acheter le numéro en double…).

Quelle différence avec notre BD franco-belge, où l’on attend parfois des années pour un nouveau tome, mais où les dessinateurs ne rendent leur travail que lorsqu’ils en sont entièrement satisfaits...

De quoi parlent les comics-book ?

Tous les genres sont abordés. Polar, Science-Fiction, Romance (roman-photos en dessin, quoi...), Autobiographie, Humour, Thriller, Aventures pour enfants… Mais le marché principal, dit "mainstream", c’est le comics-book de super-héros.

Qu’est-ce qu’un super-héros ?

Alors là, je ne sais pas de quelle planète vous venez si vous lisez cet article sans savoir ce qu’est un super-héros. Wikipedia vous aidera.

Mais, en gros, c’est un personnage doté de pouvoirs qui s’en sert pour rendre la justice. Ces pouvoirs peuvent être d’origine magique, fantastique, scientifique (c’est fou le nombre d’expériences de savants fous qui transforment un monsieur-tout-le-monde en super-héros), extra-terrestre, ou même super-humaine : Batman et les autres héros sans pouvoirs utilisent des capacités physiques poussées au maximum agrémentées d’un arsenal de gadgets. Le super-héros est censé rendre la justice et faire le bien. Mais depuis de nombreuses années, on voit apparaître des anti-héros, ou des personnages dont la conception de la justice est très personnelle…

Mais surtout, le super-héros, pour se faire reconnaître en tant que tel et dissimuler sa véritable identité aux yeux du monde, se doit de porter un costume, généralement moulant et souvent un poil ridicule, la cape et le casque étant en option.

Pouvoir, justicier, costume : c’est le résumé du super-héros.

DC et Marvel

LA REGLE D’OR

Avant d’aller plus loin, il faut parler de la règle d’or des comics :

"Personne ne reste mort dans les comics". Si un super-héros est tué, pas d’angoisse pour les lecteurs : il finira tôt ou tard, selon son importance, par ressusciter. Soit on nous fait le coup du "en fait, il était pas vraiment mort", soit on trouvera une autre astuce scénaristique (magie, altération de la réalité, intervention divine…) pour le ramener. TOUJOURS.

Cette règle porte même un nom non-officiel : "la clause Bucky".

Cette règle inventée par les lecteurs est la suivante : "Personne en reste mort dans les comics, sauf Bucky (sidekid de Captain America pendant la 2d guerre mondiale), Oncle Ben (le tonton de Spiderman), Gwen Stacy (première copine de Spiderman) et Jason Todd (le 2e Robin, tué à coup de barres de fer par le Joker)".

Ironie du sort, en 2005, Bucky et Jason Todd ont tous deux été ressuscités par les scénaristes…

DC Comics

La Maison-mère. Surnommée "La Distinguée Concurrence" par Marvel. Le nom vient de leur premier magazine, Detective Comics. En fait, leur nom veut dire "Detective Comic Comics", ce qui est ridicule, mais tout le monde s’en fiche.

Ils furent les premiers à mettre les super-héros à l’honneur, et comptent dans leur écurie : Superman, Batman, Wonder Woman, Green Lantern, Flash, mais aussi Fables, Hellblazer (John Constantine) ou l’adaptation comics de Buffy contre les Vampires.

La société est rattachée depuis des années aux Studios Warner Bros., qui produit les adaptations en dessins animés, séries télés et bien sûr long-métrages de cinéma. Ils ont dernièrement été officiellement absorbés par Warner.

Marvel

Auto-surnommée "la Maison des Idées", cette société est désormais leader sur le marché. C’est dans les années 60, avec les créations du génial Stan Lee, que la société va lancer des héros plus réalistes que ceux de DC. Marvel ose la première des risques éditoriaux payants (ou pas) : le premier super-héros noir, Black Panther, le premier super-héros adolescent et non plus sidekid (Spiderman), la notion de famille de super-héros (Les Fantastic Four), le premier coming out d’un super-héros dans les années 90 (Northstar dans Alpha Fight)… Dans les années 70, elle emporte définitivement le marché grâce aux nouvelles aventures des X-Men. Depuis une dizaine d’années, la société a pour la plupart fort bien réussi les adaptations cinématographiques de ses séries. Son écurie comprend : Captain America, Hulk, Daredevil, Spiderman, les 4 Fantastiques, les X-Men, les Vengeurs, Iron-Man, Thor, the Ghost Rider, the Punisher…

Récemment rachetée par Disney, il lui manque le savoir-faire de son concurrent en matière de dessin animé ou un grand succès en série télé comme Smallville.

Notions de comic-book

Sidekids

Jeune partenaire d’un super-héros, conçu pour que le jeune lectorat s’y identifie. Le premier et le plus célèbre est Robin. C’est ainsi que DC créa des sidekids à la plupart de ses héros : Wonder Girl, petite sœur de Wonder Woman, Kid Flash, neveu de Flash, Speedy, pupille de Green Arrow, Aqualad, protégé d’Aquaman… Ils feront comme leurs mentors et créeront, leur propre équipe, les Teens Titans. Bien d’autres sidekids apparaîtront ensuite et intègreront aussi les Teens Titans (faut bien une garderie pour les petits super-héros !).

Marvel, par contre, utilisera peu les sidekids. Dans leurs écurie, on ne se rappelle guère que de Bucky, le jeune partenaire de Captain America.

La raison ? Le Comic-Code Autorithy.

Comic Code Authority

Dans les années 50, un livre, "The seduction of the innocent" fit grand bruit en expliquant que les comics pervertissaient la jeunesse, en faisant l’apologie de la violence et de la déviation. Ce livre prétendait voir une relation homosexuelle entre Batman et Robin, mais également entre les héros et leurs sidekids. Horreur !

Pour affronter la tempête médiatique, les éditeurs créèrent le Comic Code Authority, où ils s’engageaient à surveiller leurs propres publications. Une forme d’auto-censure, quoi. Cette aseptisation (interdiction d’aborder les problèmes de la drogue ou de la sexualité chez les ados, par exemple, ou de présenter un personnage gay) va durer des décennies.

Certains auteurs ruseront avec : Scandale quand le sidekids de Green Arrow est dévoilé comme étant un jeune drogué, scandale quand Northstar (un mutant) fait son coming out au début des années 90, en pleine peur du sida (le personnage sera mis au placard très rapidement après ça mais deviendra un modèle et refera surface avec succès quelques années plus tard)… Peu à peu, le Comic Code Authority est oublié, et il n’en reste qu’un logo en haut à gauche de chaque comics. Ce logo n’a été retiré qu’en 2010, alors qu’il n’avait plus aucune utilité depuis des années.

Jeunes héros

Il est aujourd’hui peu crédible de présenter des enfants affrontant de dangereux cinglés. La veine plus réaliste qui prévaut désormais rend les enfants-héros décalés. Les auteurs ont donc peu à peu vieilli les sidekids : chez DC, les sidekids historiques sont considéré avoir débuté vers 12/13 ans, et non plus vers 8/10. Chez Marvel, les jeunes super-héros sont désormais au minimum des ados d’une quinzaine d’années : deux groupes d’ados sont extrêmement populaires : les Young Avengers, qui veulent imiter leurs héros, et les Runaways, des enfants de super-méchants qui ont fugué le jour où ils ont découvert la vilenie de leurs parents.

Mais les éditeurs gardent quelques exceptions, des enfants surdoués tels les enfants des 4 Fantastiques, ou le fils de Batman, élevé par la Guilde des Assassins depuis le biberon.

Cross-over

Lorsque deux personnages de deux œuvres distinctes se rencontre pour une aventure. Cela est censé être exceptionnel ; les séries télé américaines en ont réalisé plusieurs. Mais c’est très fréquent dans les comics. Ainsi, régulièrement, les séries "Batman", "Detective Comics", "Robin" et "Batgirl" se croisent pour une seule enquête qui s’étale sur chaque numéro du mois. Cela est possible parce que ces séries et ces personnages font partie du même univers partagé.

Univers partagé

On parle d’univers partagé quand plusieurs personnages évoluent dans le même monde et peuvent se croiser. Ainsi, les activités de Lex Luthor dépassent parfois Métropolis, et il pose problème à Wayne Industrie, la société de Batman, ou monte un complot contre les Teens Titans. Quand Magnéto, l’ennemi des X-Men, s’attaque au président des Etats-Unis, cela passe à la télévision, que regarde Spiderman, et ce sont les Vengeurs qui vont cette fois s’opposer à lui. Daredevil et Spiderman se croisent parfois sur les toits de New-York et s’entraident. Ou bien on a vu Wonder Woman accueillir Supergirl en stage de combat à mains nues. Les super-héros se connaissent, se rendent parfois visitent dans les séries des autres, et lorsqu’un évènement cosmique frappe la terre, c’est tout le monde qui est concerné.

Le Marvel Universe et le DC Universe sont cependant distincts ; leurs héros ne se croisent pas, sauf lors de rares et exceptionnels cross-overs qui n’affectent pas la continuité.

Continuité

Notion fondamentale des comics mainstream. Les super-héros ne peuvent vieillir, c’est bien connu… Pour eux, le temps passe au ralenti.

Créé dans les années 60, Peter Parker/Spiderman était un lycéen. Aujourd’hui, en 2010, c’est un jeune homme qui approche seulement la trentaine. 50 ans de publication, mais le personnage n’a vieillit que d’une quinzaine d’année... De même, Robin apparaît comme petit garçon de 8/12 ans en 1940. Aujourd’hui, 70 après sa création, c’est un jeune homme d’environ 25 ans.

A ses débuts, Clark Kent tapait ses articles à la machine à écrire. Aujourd’hui, tous les employés du Daily Planet utilisent leurs Ipad et Internet. Captain America est à l’origine sorti des glaces en 1964 et découvre le monde sous la présidence Kennedy, s’étonnant de voir des postes de télévision en noir et blanc. Aujourd’hui, en 2010, officiellement décongelé depuis seulement 15 ans, il découvre les lunettes 3D ! Une mini-série récente, Out of Time le montre même se réveillant sous la présidence Obama.

Le temps est considéré comme glissant : quelque soit le moment où l’on lise, les décennies de publications sont bel et bien arrivées au personnage, mais sont condensées sur une quinzaine d’années.

Alors, régulièrement, il est nécessaire de réécrire les origines d’un personnage pour qu’il colle mieux à notre époque. Ainsi, Tony Stark devenait initialement Iron-Man durant la guerre du Vietnam. De nos jours, c’est lors de la guerre en Afghanistan qu’il est devenu un super-héros.

Voyage dans le temps

Tous les super-héros y ont eut droit !!! Certains personnages sont même des spécialistes du genre. Chez Marvel, deux X-Men, Jean Grey et Cyclope, sont allés dans le futur pour élever leur fils tranquillement pendant quelques années. Chez DC, Superman encore adolescent faisait de fréquentes visites au 31e siècle, pour retrouver ses copains de la Légion des Super-Héros.

Mais qui dit voyage dans le temps dit risque de modification de l’histoire… Certains personnages en sont des spécialistes. Chez Marvel, les Vengeurs affrontent fréquemment Kang, un terroriste temporel venu du futur qui tente de réécrire l’histoire. Chez DC, le héros du 25e siècle Booster Gold aide le Time Master à corriger les anomalies temporelles provoquées par un vilain ayant dérobé une machine à voyager dans le temps.

Ces héros du temps découvrent ainsi parfois une réalité modifiée, où le cours des évènements a pris une tournure différente : Bruce Wayne ne serait pas devenu Batman sans le meurtre de ses parents ; Matt Murdoch ne serait jamais devenu Daredevil si un accident ne lui avait pas ôté la vue. Ou tel méchant prendrait le contrôle du monde en cas de mort d’une équipe de héros !

Bien sûr, les héros finissent toujours par réparer le "flux du continuum espace-temps" (allez revoir Retour vers le futur, mes amis !). Mais ces possibles autres réalités donnent trop d’idées aux scénaristes qui veulent alors approfondir ces réalités alternatives.

Univers Alternatifs

Univers où les évènements ne se sont pas déroulés comme dans la réalité officielle. Comme si les Romains avaient découvert l’Amérique, si Napoléon avait remporté Waterloo, où si les Incas avaient repoussé les Européens… Ce sont des mondes parallèles. Parfois, les héros vont même visiter ces réalités parallèles et rencontrent leurs doubles. Ou ramènent un personnage de cet univers avec eux.

C’est ici que l’on comprend que les comics sont un fandom. Les univers alternatifs sont un terrain de jeux très apprécié, et pas seulement dans les comics, mais aussi en littérature. Il suffit de se demander : "Et si… ?"

Ce sont souvent de brefs comics, d’un à quatre numéros seulement.

Elseworlds

Chez DC, ces essais sont regroupé sous la collection "Elseworlds" : L’un des plus célèbres, "Red Son", montre un Superman dont le vaisseau est arrivé dans la Russie Stalinienne. Un autre présente un Batman au 19e siècle, affrontant Dracula.

Mais en 2005, DC Comics décide de reprendre le concept de Multivers, et certains de ces mondes alternatifs en font partie…

Le Multivers DC

En 1985, avec la cultissime saga Crisis on Infinite Earth, DC voulait simplifier son univers composé de plusieurs mondes parallèles, où certains héros croisaient parfois leurs doubles. En 2005, c’est le retour du Multivers : cette fois-ci, il existe officiellement 52 mondes parallèles bien définis. Très peu interviennent dans la trame narrative générale, mais on décide ainsi que Terre-1 est le monde principal, et que sur Terre-3, vivent des personnages aux caractères inversés : Lex Luthor est le super-héros d’une planète gangrenée par des versions maléfiques de nos héros. De même, Terre-12 sera l’univers où évoluent les personnages de la série animée futuriste Batman Beyond.

"What If ?"

C’est le titre de la collection des Univers Alternatif chez Marvel. En général, ils prennent un moment clef d’une saga pour imaginer une fin différente : et si l’Oncle Ben de Spiderman n’était pas mort ? Et si Captain America n’était pas congelé dans les glaces à la fin de la Seconde Guerre Mondiale ? Et si Magneto et le professeur Xavier restaient amis?

Mais Marvel fait encore plus fort au début des années 2000 en lançant une nouvelle ligne entière dédiée à un univers alternatif : l’Univers Ultimate.

L’univers Ultimate

Pour attirer de nouveaux lecteurs, Marvel décide de reprendre les aventures de ses personnages depuis leurs origines, mais cette fois-ci, cela se passe dans les années 2000…. Et on en profite pour radicaliser certains traits des personnages.

Spiderman est donc un ado de 16 ans, qui utilise désormais un appareil photo numérique pour vendre ses photos sur Internet au lieu de courir développer ses négatifs pour aller les vendre au journal. Les X-Men sont quasiment tous des adolescents. Dans cet univers, la femme de Magnéto ne l’a pas quitté et il a donc élevé ses enfants depuis la naissance. Colossus, des X-Men, est gay, et Nick Fury, le directeur du SHIELD, est noir. Captain America est moins humaniste et beaucoup plus réactionnaire que dans l’univers classique. C’est un monde plus violent : quand les personnages meurent, c’est définitif... (Si, si ! Avec la mini-série Ultimatum, ils ont même osé tuer 50% des personnages de l’univers…)

Les comics de cet univers ont eu initialement beaucoup de succès, mais celui-ci s’est nettement essoufflé ces dernières années et surtout, il n’est pas parvenu à faire venir de nouveaux lecteurs : ce sont les habitués qui s’y sont surtout intéressés. Comme une majorité de personnages ont été tués depuis deux ans, il est probable que l’éditeur prévoit de mettre fin à cette ligne dans quelques temps (ou de la reprendre à zéro !). Néanmoins, cette ligne a permis de créer quelques chefs-d’œuvre, comme Ultimates 1 et 2, qui racontent les aventures des Vengeurs de façon moderne et sans concessions.

La caractérisation

Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’en plus de toutes ces "fictions approuvées", les personnages officiels ont également été soumis au bon plaisir des auteurs.

D’abord, les auteurs des années 40 et 50 ne dessinaient et n’écrivaient pas de la même façon qu’aujourd’hui ou que dans les années 70. Certains comics très vieux nous font rire tant ils paraissent naïfs et ridicules. Mais c’était comme ça. Batman était un vrai rigolo à une époque, juré.

Ensuite, il y a la sensibilité des différents scénaristes. Sur plusieurs dizaines d’années, de nombreux scénaristes se sont succédés sur chaque personnage. Chacun a apporté sa propre vision, modifiant peu à peu son caractère. Le plus délicat étant les personnages si populaires qu’il possèdent plusieurs titres à leur effigie : Batman et Spiderman en particulier, ont trois à six comics mensuels qui leur sont uniquement consacrés. Et on ne parle pas de ceux dédiés à la famille de Batman. Ou des interventions de Spiderman dans toutes les équipes de super-héros du moment… Ainsi, différents scénaristes s’occupent du même personnage au même moment, décrivant parfois des états complètement différents...

Par exemple, récemment, Spiderman a vu par une manipulation magique de la réalité, son mariage avec Mary-Jane effacé de la continuité. Le jeune homme fidèle en amour et timide s’est alors mis à enchaîner les relations sans lendemain, une facette qu’il n’avait jamais montré en 40 ans de bons et loyaux services !

De même Nightwing, le premier Robin et fidèle disciple de Batman, a participé activement et avec entrain, à une saga, "Infinite Crisis" en 2005. Sauf que dans la série qui lui était consacrée, se déroulant chronologiquement en parallèle, le personnage était décrit en pleine dépression nerveuse…

On ne peut plus apprécier un personnage, mais un personnage selon le scénariste du moment.

Les comics sont donc un fandom officiel. Il suffit d’être engagé pour être payé pour écrire ses personnages préférés !!

Les super-héros les plus célèbres

Superman

Personne n’avait imaginé le succès de Superman dans Action Comics n°1 en 1938, et pourtant, il est désormais le plus connu des super-héros. Extra-terrestre adopté bébé par de braves fermiers, il est le premier de tous les super-héros, le modèle inégalé. Il est l’archétype du super-héros aux pouvoirs surpuissants, généreux mais devant se dissimuler derrière l’identité secrète du journaliste Clark Kent. Le film de 1979 achève de le rendre immortel aux yeux du public.

Mort puis ressuscité dans une saga en 1993, c’est la série télé "Lois et Clark" des années 90 qui a poussé les scénaristes à enfin le faire épouser Lois Lane, après près de 50 ans à se tourner autour (la plus longue parade amoureuse du vivant, sans doute). La série télé pour ados Smallville (2000-2010), très "soap" va pourtant offrir une relecture de sa jeunesse et complexifier ses rapports avec sa Némésis, Lex Luthor (lequel sera même président des Etats-Unis dans les comics durant le mandat de Bush !). Si le costume de "Big Blue" a temporairement changé dans les comics, il est vite revenu à son modèle éternel. Ni la cape rouge ni le slip par-dessus les collants, sacrément ringards aujourd’hui, ne parviennent à amoindrir son prestige. Il s’est peu à peu reconstruit une famille, en récupérant sa cousine, Supergirl, et en se découvrant un clone plus jeune, Superboy. Sans oublier son super-chien, Krypto.

Batman

Né en 1939 dans le n°27 de Detective Comics (et rejoint 8 mois plus tard par le premier sidekid, Robin), il est aujourd’hui le premier super-héros de DC Comics. Une dizaine de séries lui sont consacrées, à lui ou à la "bat-famille". Il est l’archétype du héros sans pouvoir, qu’un traumatisme a poussé à optimiser ses capacités humaines pour rendre la justice. Complexe, Batman est un héros fascinant et plein de contradictions. Justicier solitaire, il a pourtant de nombreux disciples et alliés à Gotham City (les différents Robin et Batgirl, en particulier). Il peut être extrêmement violent, mais refuse de tuer et voue une haine profonde aux armes à feu. Craint de tous, même de ses alliés, il ne fait confiance à personne et est considéré comme l’homme le plus dangereux du monde. On dit de lui que Batman est son vrai visage, et que son alter-ego, le milliardaire Bruce Wayne, n’est qu’un masque. A la fois adulé et mal-aimé, soupçonné de frôler la folie, Batman est l’un des super-héros les plus populaires.

De nombreuses facettes du personnage ont été approchées au fil des années. La série télé des années 60 poussait le personnage dans un univers kitch et comique, mais la veine sombre et grotesque a aussi été de mise, dans la galerie de ses adversaires psychopathes et monstrueux, comme dans les films de Tim Burton, ou la veine réaliste reprise par ceux de Christopher Nolan. Le dessin animé des années 1990 a été une révélation pour beaucoup et reste une référence même aujourd’hui.

Wonder Woman

Personnage exceptionnel, cette héroïne reste aujourd’hui la plus connue des femmes super-héros.

Son créateur était un ardent féministe (qui vivait un ménage à trois avec sa femme et sa maîtresse) et en a fait une femme forte qui ridiculisait les hommes, héritière des amazones de l’antiquité grecque. La princesse Diana, guerrière prônant la paix, a subi des modifications dans les années 60, pour devenir, une futile femme sans pouvoir avant de redevenir la justicière généreuse qu’elle est toujours. La série télé des années 70 a contribué à sa popularité. Mais les comics actuels ont du mal à remettre le personnage au goût du jour. Une nouvelle série télé est cependant en préparation !

Superman, Batman et Wonder Woman demeurent aujourd’hui encore la sainte Trinité de DC en particulier et des comics-books en général.

Green Lantern

C’est le quatrième grand héros de DC Comics, de plus en plus apprécié ces dernières années, puisqu’il existe désormais 3 séries à son nom. La particularité de Green Lantern est qu’il s’agit en réalité d’une corporation de policiers galactiques, créé par les Gardiens de l’Univers (sorte de petits gnomes bleus à cheveux blancs, surnommés Schtroumpfs par des lecteurs français). Leur pouvoir leur vient d’un anneau vert, qu’ils rechargent dans une batterie (une lanterne) et qui se nourrit de leur volonté. Il leur permet de matérialiser leur puissance sous forme de lumière verte, selon la forme de leur imagination. Ils sont cependant affaiblis face à la couleur jaune.

Le premier être humain à être accepté au sein du Corp, Hal Jordan, est un pilote d’essai qui va devenir le plus illustre d’entre eux. Il sera membre fondateur de la Justice League. Il transmettra cependant son anneau temporairement et de nouveaux humains deviendront Green Lantern : la grande gueule Guy Gardner (un rouquin à la coupe de cheveux très moche) l’architecte John Stewart (que l’on voit dans la série animée Justice League), et le jeune dessinateur Kyle Rayner.

Les principaux adversaires des Green Lantern sont les membres de la Sinestro Corp, créée par Sinestro, ancien Green Lantern et mentor de Hal Jordan, devenu leur ennemi, qui utilise le pouvoir de la peur de la manière dont les Green Lantern utilisent la volonté (vert contre jaune, quoi.). Vaste space opera, Green Lantern offre toute une galerie de personnages extra-terrestres exotiques et bénéficie depuis quelques années d’une nouvelle mouture et de scénaristes forts inspirés. Après un film d’animation en 2010, un second film, une série télé d’animation et surtout un long-métrage cinéma arrivent en 2011, preuve du succès de la franchise.

Spiderman

Depuis sa création, il est le héros le plus populaire de Marvel. Mordu par une araignée (radioactive dans les années 60, génétiquement manipulée de nos jours), Peter Parker développe des pouvoirs qu’il met au service du bien, sous le costume rouge et bleu bien connu. A l’époque de sa création, Spiderman est une nouveauté : c’est un adolescent mal dans sa peau, alors que tous les héros étaient des adultes dont les pouvoirs les valorisaient. Mais la vie de Spiderman est un parcours du combattant : considéré comme un criminel alors qu’il aide tout le monde en tant que Spiderman, il reste pour ses proches le minable Peter Parker. Héros lycéen puis étudiant, (également une nouveauté à l’époque), le personnage est actuellement un jeune adulte. Le leitmotiv de sa vie "A grand pouvoir, grandes responsabilités" est le modèle de bien des super-héros. On ne peut que conseiller les trois films réalisés par Sam Raimi, réflexion passionnante sur le statut de super-héros et festin visuel. Il existe plusieurs séries télé animées sur le personnage.

Les X-Men

Les années 70 voient l’essor de la popularité de cette équipe de super-héros, qui ont pour particularité d’être des mutants, des êtres rejetés par la société. Equipe multiculturelle et multiethnique, les X-Men vont être durant de nombreuses années le fer de lance de Marvel. Beaucoup de personnes se reconnaissent dans leur situation : les minorités ethniques en particulier, ou la communauté homosexuelle. Mais il s’agit surtout d’adolescents qui doivent affronter le passage à l’âge adulte et les mutations illustrent aussi la transformation physique de l’adolescence. Plusieurs générations de jeunes X-Men ont fréquenté l’école du professeur Xavier, qui défend une vision d’harmonie avec l’humanité, face aux extrémistes anti-mutants qui cherchent à les détruire, mais aussi contre les sympathisants de Magnéto, qui met tous les humains dans le même sac. Depuis, leurs débuts, les positions de bien des protagonistes ont changé. Magnéto, le grand ennemi des X-Men, a ainsi parfois adouci sa position, et fait alliance avec eux.

Le premier film X-Men est d’ailleurs considéré comme ayant révolutionné le genre au cinéma.

Wolverine

En 1982, Marvel hésite à lancer une série sur ce membre des X-Men. Ce sera un carton et le personnage devient l’un des héros les plus connus au monde. Wolverine incarne la part de bestialité et d’animalité qui sommeille en nous. Héros amnésique, immortel, cynique, violent et presque asocial, Logan a du mal à rester dans une équipe, de part son côté sauvage et ses blessures personnelles. Sa nature indépendante va permettre aux auteurs de lui faire nouer des liens avec la plupart des autres super-héros (et d’avoir des tas de liaisons amoureuses), mais Wolverine est rarement apprécié de ses pairs… tout le monde le redoute. L’outsider arrogant devient cependant peu à peu une figure de vétéran incontournable. Dans les années 2000, l’éditeur décide enfin de dévoiler ses origines et son passé, multipliant les facettes du personnages (et les séries qui lui sont dédiées). Incarné avec brio par Hugh Jackman dans les 3 film X-Men, on attend un second film centré sur le personnage après le nanar "X-Men Origins : Wolverine".

Hulk

Le scientifique Bruce Banner, à la suite d’une expérience qui déraille, devient se métamorphose régulièrement en une énorme créature verte pleine de rage, Hulk, qui détruit tout sur son passage. Le décalage entre l’homme de science posé et le monstre n’est pas sans rappeler celui entre le Dr Jekyll et Mister Hyde. Hulk représente les dangers de la science (et particulièrement ceux du nucléaire) mais également la rage et la puissance de destruction dissimulées en chaque homme. Une série télé a traumatisé certains enfants dans les années 80 (le monsieur qui devient tout vert et qui grogne comme un monstre !). Le personnage a également été porté deux fois à l’écran dans les années 2000. C’est aussi un membre des Vengeurs.

Les 4 Fantastiques (Fantastics Four)

Le concept de cette équipe de super-héros est d’être à la base une famille. Astronautes, les quatre personnages sont contaminés par des rayons cosmiques qui leurs donnent des pouvoirs extraordinaires. Red Richards, alias Mr Fantastic, est un génie scientifique (le plus intelligent de l’univers Marvel) dont le corps devient élastique. Sue Storm, sa petite amie, la Fille Invisible (qui devient vite la Femme Invisible puis Mme Richards) n’a au départ que le pouvoir de devenir invisible et de créer de petits champs de force. Elle maîtrisera cette capacité à tel point qu’elle deviendra la plus puissante de l’équipe (c’est une évolution qui accompagne l’image de la femme dans les comics).

Le frère de Sue, Johnny Storm, un jeune irresponsable qui ne pense qu’à draguer les filles, devient la Torche Humaine, car il peut voler et enflammer tout son corps. Enfin, Ben Grimm, le meilleur ami de Red, se transforme en un monstre rocheux, la Chose, d’une force colossale mais au physique qui ne passe pas inaperçu. Red et Sue auront un fils, le petit Franklin, promis à devenir le mutant le plus puissant de la planète. Fin des années 90, les scénaristes leur ont également donné une fille, Valéria, une petite surdouée à pouvoirs. La famille Fantastique a eu deux fois déjà les honneurs du grand écran (un reboot serait en préparation).

Iron-Man

Qui aurait pensé qu’un film sur ce super-héros peu connu hors-USA, aurait tant de succès ? Le mérite en revient beaucoup à l’acteur Robert Downey Junior, mais Tony Stark est un des piliers de Marvel. Marchand d’armes repenti, ce héros a beaucoup d’aspects négatifs : alcoolique, arrogant, coureur de jupons… Son génie des affaires et de la technologie lui a permis de créer l’armure d’Iron-Man, et sa société lui offre de nombreuses possibilités d’action plus ou moins officieuses. On attend le 3e film avec impatience.

Captain America

Steve Roger, enfant chétif de la grande dépression, patriote et humaniste sincère, accepte d’être le cobaye d’une expérience militaire et devient l’unique super-soldat, car le créateur et détenteur de la formule est assassiné quelques secondes après sa réussite… Devenu le héraut et le héros de l’Amérique, il va passer les 4 ans de la Seconde Guerre Mondiale à taper du nazi, en compagnie de son jeune acolyte Bucky et des Invaders (Envahisseurs), un groupe de super-héros. Très populaire, le personnage servait à exalter le patriotisme et à encourager l’effort de guerre. Mais sitôt celle-ci terminée, il perd de son intérêt…

C’est dans les années 60 que le personnage est génialement ramené sur le devant de la scène : les Avengers, groupe de super-héros, découvrent Captain America congelé dans les glaces de l’Arctique, où il avait disparu à la fin de la guerre. Réanimé, il joint le groupe et en devient le chef, tout en devant s’adapter à un monde qui n’est plus le sien… A première vue, Captain America est un des personnages les plus ridicules, avec son costume taillé dans le drapeau américain et sa défense des valeurs idéales de l’Amérique… Un soldat comme super-héros, cela sent le nationalisme à plein nez, non ? Et bien, pas du tout.

Venant d’une autre époque, Steve Roger représente un modèle, à la fois dépassé et idéalisé, la foi et la vertu perdue de l’Amérique. Plusieurs fois, il rendra son bouclier quand les ordres du gouvernement iront à l’encontre de ses valeurs. C’est un personnage plus complexe qu’on pourrait le penser. La reprise en main du titre en 2005 par le scénariste Ed Brubaker a été largement saluée par le public et la critique. Le film qui lui est dédié s’intéressera à ses origines et à ses exploits lors de la seconde guerre mondiale, lorsqu’il affrontait des nazis.

Thor

Lui aussi à l’honneur en 2011 avec le film qui lui est consacré, Thor est un personnage double : il est à la fois le dieu du Tonnerre des légendes vikings, envoyé sur terre comme punition, et Don Blake, son enveloppe humaine sur terre. Il passe son temps à protéger les mortels qu’il a appris à aimer, et à régler les crises dans son royaume d’Asgard, qui est décrit comme un monde moitié-magique, moitié technologiquement avancé. Son demi-frère Loki, dieu du mensonge, s’acharne à lui casser les pieds où qu’il se trouve. Thor est aussi le gros bras de l’équipe des Vengeurs.

Thor, Captain America et Iron-Man forment la sainte trinité de Marvel. Ils sont trois des membres fondateurs des Vengeurs (Avengers).

Daredevil

Héros "urbain", à l’instar de Batman et Spiderman, c’est un héros de seconde zone avant qu’une série d’auteurs, comme Frank Miller ne s’en emparent dans les années 80 pour lui donner ses lettres de noblesse. Rendu aveugle par des produits chimiques, Matt Murdoch a développé des capacités exceptionnelles qui comblent son handicap, dont une sorte de "sonar". Il affronte les pires criminels dans le quartier de Hell’s Kitchen, son quartier de New York, que ce soit la nuit dans son costume moulant rouge ou le jour dans son costar d’avocat. C’est un héros un peu en marge des autres (il n’a jamais vraiment fait partie d’une équipe comme les Vengeurs). Les différents auteurs ont accentué le côté sombre de ce personnage, souvent dépressif, qui a connu le pire : la découverte de son identité secrète par ses ennemis. Mais, à l’image du film raté avec Ben Affleck, les aventures du personnage n’ont plus vraiment la cote depuis une dizaine d’années.

Les équipes de super-héros

La JLA (Justice League of America)

Composée des plus grands super-héros de DC Comics, elle rassemble Superman, Batman, WonderWoman, Aquaman, Hawkman, (oui, beaucoup de –man), Green Lantern, Martian Manhunter, Flash… La composition de l’équipe change régulièrement, quand certains se font remplacer lorsqu’ils prennent des RTT. Le succès du concept a poussé à faire des petits (comprenez des imitations). Une série télé à succès leur a été dédiée.

La JSA (Justice Society of America)

Même concept que précédemment, mais un peu plus vieux et avec des plus vieux : ce groupe rassemble les premiers super-héros : le premier Flash, le premier Green Lantern, Dr Midnight, la première Black Canary… Ils acceptent également les générations plus jeunes : Power Girl, Captain Marvel, Stargirl… Ils apparaissent dans les dernières saisons de la série Smallville.

Les Teens Titans

Même chose que la JLA et la JSA, mais avec les enfants. Ce groupe est composé de sidekids, c’est-à-dire de jeunes apprentis super-héros. Au lieu de partir en colonies de vacances, ils imitent leurs mentors. Robin, Wonder Girl, Kid Flash, Aqualad et Speedy (sidekid de Green Arrow) forment la première équipe en culottes courtes. Dans les années 80, devenu de jeunes adultes, ils élargiront leur groupe et deviendront l’équipe de super-héros la plus populaire de DC, allant jusqu’à battre les ventes des X-Men, leaders de l’époque. Au fil des années, l’équipe a continuellement changé son casting.

La série animée Teens Titans (années 2000) reprend le groupe qui a fait son succès dans les années 80 : Cyborg, Robin, Beast Boy, Raven et Starfire.

Young Justice

Encore la même chose, avec la seconde génération de sidekids cette fois. Le 3e Robin, la 2e Wonder Girl, Superboy et Impulse (2e Kid Flash) en sont les membres marquants. Une fois devenus des adolescents, et non plus des pré-ados, ils dissoudront le groupe pour refonder une équipe de Teens Titans que leurs aînés ont abandonnée. La série animée Young Justice, très récente et encore inédite en France, choisit de mélanger les équipes historiques des Teens Titans et de Young Justice.

The Avengers (les Vengeurs)

Le succès de la JLA a poussé Marvel a créé sa propre équipe de super-héros. Hulk, Iron-Man, Thor, Wasp (la Guèpe) et Ant-Man (l’homme-fourmi) ne parviendront à trouver une dynamique que lors du mythique 4e numéro, lorsqu’ils récupèreront Captain America dans son glaçon, qui deviendra leur chef (Cap, pas le glaçon). Par la suite, ils intègreront d’autres membres : Hawkeye (Œil-de-Faucon), le robot Vision, et les mutants Scarlett Witch (la Sorcière Rouge) et Quicksilver (Vif-Argent), anciens terroristes qui ont tourné le dos à Magnéto. L’équipe sera dissoute et reformée plusieurs fois, et on a pu voir parmi eux Spiderman, Wolverine, la Veuve Noire ou SpiderWoman. Le film prévu en 2012 est de loin le plus attendu de la décennie.

Young Avengers

Des ados qui veulent imiter leurs héros. Très récente, très populaire mais peu mise en avant, cette équipe moderne est composée de Patriot (le petit-fils du Captain America noir), Hulking (métamorphe aussi fort et vert que Hulk), Wiccan et Speed (qui ont les pouvoirs de la Sorcière Rouge et de Vif-Argent), Stature (fille du 2e homme-fourmi) et Hawkeye II (seule du groupe à ne pas avoir de pouvoir, mais archère et combattante émérite).

Revendiquant le droit d’imiter leurs modèles, ils sont confrontés à l’hostilité de leurs parents et des Avengers, à des révélations sur leurs origines et leurs pouvoirs, et à leur statut social (Speed est un ancien délinquant, Wiccan et Hulking sont un couple gay, Hawkeye est une fille de riche qui cherche une reconnaissance personnelle, Stature ne s’entend pas avec sa mère et son beau-père).

Runaways

Jeune équipe très populaire, elle est basée non à New-York comme les autres, mais à Los Angeles. Il s’agit d’une bande d’amis d’enfance qui ont un jour découvert que leurs parents étaient des super-vilains… Ils se sont donc enfuis. Livrés à eux-mêmes, ils tentent d’échapper aux recherches de leurs parents mais aussi d’être récupérés par d’autres…

Bref (très bref) historique des super-héros

Le Golden Age

Anées 30-40 : Le grand boom de l’industrie des comics. Des dizaines de héros sont lancés, leurs aventures se vendent comme des petits pains dans des fascicules bon marché en noir et blanc.

Le Silver Age

Début des années 50, les comics s’écroulent. Les éditeurs reprennent les personnages les plus importants avec parfois de nouveaux concepts et en créent de nouveaux. Dans les années 60, les idées de Stan Lee en particulier offrent à Marvel des concepts nouveaux, de nouveaux personnages et le concept de héros proches de la réalité, qui feront un triomphe auprès des lecteurs.

Le Dark Age

Les années 80 sont menées par une tendance sombre et pessimiste. De nombreuses sagas n’épargnent pas les héros, et certains passent de vie à trépas. (Ne pas oublier la règle d’or : la plupart reviennent !)

DC Comics décide de faire le ménage dans son univers : des personnages de différentes réalités et différentes époques coexistent dans un grand bazar. La saga Crisis on Infinite Earths rassemble toutes les réalités pour les réunir et modifie ainsi certaines chronologies de personnages. Au final, il ne reste qu’un seul univers et il n’y a plus de Multivers : tous les héros de DC vivent dans le même univers. De nombreux personnages devenus inutiles sont alors tués dans cette saga.

C’est aussi à cette période que sortent coup sur coup 4 œuvres majeures : "Watchmen", en 1985, "Batman : The Dark Knight Returns", "Batman : The Killing Joke" et "Batman : Year One", (oui, Batman est le héros de 3 de ces 4 œuvres. Quand on vous dit que c’est un personnage sombre !) qui donnent le ton d’un univers plus réaliste, plus noir, plus dangereux pour les super-héros. Désormais, les choses ne seront plus idylliques. Daredevil voit même son identité secrète découverte par ses ennemis, qui font alors de sa vie un véritable enfer, dans lequel il manque bien de tout perdre…

De plus, la notion de vieillissement et de temps qui passe est désormais plus marquée : en 1984, un fait décisif marque la chronologie des comics : alors qu’ils faisaient équipe depuis 1940, Batman et Robin se séparent définitivement, le jeune Dick Grayson prenant une nouvelle identité, celle de Nightwing (un nom emprunté aux récits de Krypton de Superman).

Mais en 1986, cet évènement est réécrit suite à Crisis on Infinite Earths (voir plus haut et plus bas): cette fois, les deux personnages se brouillent et Batman renvoie carrément Robin. Il le remplace bientôt par un autre jeune garçon : Robin devient un titre transmissible. Mais ce second Robin, mal apprécié, est tué en 1988 par le Joker…. Désormais, on n’hésite plus à tuer des personnages ou à faire s’affronter d’anciens compagnons d’armes ! Et cela ne s’arrête pas là : le Green Lantern Hal Jordan devient fou et massacre le reste du Green Lantern Corps…. Même les héros peuvent basculer du côté obscur !! (Tout le monde a ressuscité depuis, et Hal Jordan est redevenu gentil. Rappelez-vous de la règle d’or.)

Le Modern Age

Les comics d’aujourd’hui. La noirceur a lassé pas mal de monde. Les attentats du 11 septembre ont profondément secoué l’Amérique, et il faut désormais, sans renier un aspect crédible, apporter un peu plus d’espoir et de positif…

Pourquoi les comics ?

L’univers des comics peut ne pas faire envie de prime abord, c’est vrai. Surtout pour nous français. D’une part par sa taille et sa complexité, d’autre part à cause des préjugés qu’on peut y coller. Mais quelques essais vont feront découvrir de véritables merveilles, et peut-être est-il plus facile de commencer par des titres qui ne font pas partie du genre des super-héros

  • l’horreur, avec Walking Dead, un succès mondial largement mérité (et une adaptation en série télé).
  • Le thriller avec 100 Bullets, une véritable œuvre noire
  • La Fantasy avec Fables, où les personnages de contes de fées vivent dans notre monde moderne. Ce grand succès, qui affiche plus de 100 numéros, plus de huit ans de qualité, est devenu si populaire que le sujet est devenu à la mode et a été récupéré pour de nombreuses séries télés ou films.
  • La Fantasy encore avec The Unwritten, où l’on découvre que les livres, les histoires, peuvent s’incarner dans la réalité. Ou l’inégalé Sandman, sur monde du Rêve et son incarnation, Dream, le Sandman. Ou Elfquest, vieille saga qui a marqué le genre.
  • Le policier farfelu, avec Tony Chu, détective cannibale, ou le pauvre agent Tony Chu a le pouvoir de tout connaître de ce qu’il ingurgite, ce qui l’empêche de savourer toute nourriture… Mais ce pouvoir est très utile pour la police qui lui demande de « goûter » ce qui se trouve sur une scène de crime pour retrouver les coupables !
  • Le délire total, influence manga avec Scott Pilgrim, qui doit affronter les sept ex-petits-amis maléfiques de la belle Ramona pour enfin sortir avec elle.
  • Le récit biographique, la Science-fiction, les adaptations littéraires : impossible de donner une liste exhaustive de toute ce qu’il y a à découvrir.

Il y a de TOUT dans les comics, autant que dans la BD franco-belge. Les histoires de super-héros sont plus complexes à aborder, mais on peut se sentir plus libre de « jouer avec » car le « terrain de jeu » est plus « vaste » et plus « élastique » !!!

Comment donc aborder l’univers des comics ?

Le meilleur conseil, dans un premier temps, c’est de commencer par les films. Ils sont spécifiquement conçus pour s’adresser à un large public, qui n’est pas fan de comics à la base. De nombreux détails sont remaniés, mais on s’en fiche : après tout, les comics proposent déjà des tas de versions de leurs propres histoires. De plus, des comics sont spécialement créés pour reprendre l’univers des films. Enfin, à chaque film, les éditeurs français prennent souvent la peine de ressortir des compilations dédiés au personnage du moment.

Dans un second temps, sachez que la production française est ridicule comparée à la masse éditée aux USA, sans parler des problèmes d’adaptation et de traduction. On ne vous conseillera jamais assez de vous mettre à la VO ! Les albums « Year One » ou « Secret Origins » reprennent les débuts des héros.

Les parutions en kiosque France sont à réserver à un public déjà un peu connaisseur. L’avantage de ces parutions, ce sont les prix : pour 5/6 €, on a 4 histoires, alors qu’aux USA, une histoire se vend 3 ou 4 $.

Les débutants se tourneront vers les albums en librairie. Des aventures indépendantes, ou très connues, peuvent également se lire seules. On les retrouve en gros et beaux albums cartonnés. Attention, certains sont épuisés ou difficiles à se procurer. L’occasion est un bon filon, tournez-vous vers Internet. N’hésitez pas à fouiller votre bibliothèque municipale, ils ont souvent des titres de référence, comme Watchmen, un grand classique des romans graphiques.

Plonger dans les comics

Pourquoi se lancer là-dedans ? Au début, c’est sûr, il faut tâtonner. Trouver le personnage, l’univers, l’auteur qui va vous accrocher. Mais il y a forcément un comics pour vous, et pas forcément du super-héros. Et puis, il faut dire que les comics, c’est fun. C’est plein de rebondissement, d’interactions entre personnages, de beaux gosses en costumes moulants (pour vous, mesdames) et de belles bombes en costumes moulants aussi (pour vous, messieurs). Ca ne se prend pas la tête, ça joue sur les émotions fortes, et quand on a sa dose, on est content. Et dans sa tête, on peut tout se permettre, parce que les auteurs le font aussi.

Voilà, les comics, et les super-héros, c’est fun, c’est l’imagination et l’émotion humaine poussée au maximum, sans soucis de réalisme, juste de plaisir.

Pistes de lecture

Marvel

Pour débuter cet univers, trois très bons albums :

X-Men, Les enfants de l’atome, qui raconte les débuts des 5 premiers X-Men historiques à l’école de Xavier. On peut le voir comme un prologue au premier film X-Men.

Le projet Marvels, la naissance des super-héros, qui reprend les tous débuts de l’univers Marvel, entre 1939 et l’attaque de Pearl Harbor. On suit un héros de cette époque, totalement oublié depuis, et à travers ses enquêtes, on voit l’apparitions des premiers super-héros : la Torche Humaine, Namor, Captain America, Nick Fury... L’ambiance d’espionnage à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale est vraiment formidable.

Et surtout, l’immense MARVELS, dessiné par Alex Ross et son style photographique, qui réécrit les début du Marvel Universe par les yeux d’un photojournaliste. De la seconde guerre mondiale à l’arrivée de Spiderman, en passant par la réapparition de Captain America, l’attaque de Galactus contrée par les 4 Fantastique ou la peur suscitée par l’apparition des X-Men, tout est magnifiquement présenté (bon, ça se déroule dans les années 40 puis 60, mais c’est INCONTOURNABLE).

Ensuite, pour les Vengeurs, il faut absolument lire la version Ultimate : Ultimates 1, publié en très bel album complet. Ultimates 2 est é1galement excellent mais a été publié en 2 tomes en français (Ultimates 2 et 3), avec des histoires complémentaires sur Spiderman totalement inutiles.

Pour Spiderman, un magnifique album indépendant, Spiderman Bleu, mélancolique, qui fait un très bon point sur son univers : ses amis, sa famille, ses origines, ses ennemis, ses amours.

Dans la même série, Daredevil Jaune reprend les origines du personnage dans une jolie histoire, mais on vous recommande Daredevil : L’Homme sans peur, la première véritable histoire de ses origines écrit dans les années 80 par l’équipe de Batman : Year One, ainsi que Daredevil : Renaissance, des mêmes auteurs que le précédent, qui font toucher le fond au héros (pour mieux remonter).

Certaines des origines de Wolverine sont relatées dans Wolverine : Origines, mais attention, l’action se passe au 19e siècle et ne fait pas intervenir les personnages habituels de l’univers du mutant griffu.

DC

Les origines de Batman ont été une fois pour toutes sublimées dans Batman Year One. Celles de Superman ont été plusieurs fois réécrites. Il est difficile désormais de se procurer Superman : Droit du Sang, mais viennent de sortir en 2 tomes le magnifique Superman : Origines Secrètes (qui s’arrache littéralement en boutique). Pour Batman encore, The Killing Joke est une étape très importante et très noire de la mythologie. Vous pouvez aussi redécouvrir la saga Silence (visuellement magnifique, même si un poil complexe au niveau scénario), qui est une excellente porte d’entrée au personnage, puisqu’elle présente tous ses alliés et ennemis et refait le point sur les étapes importantes de sa carrière. Les sagas Un long halloween et Dark Victory, qui ont inspiré le film The dark Knight, sont également à recommander.

La plus applaudies des origines de la JLA date d’il y a moins de 10 ans, mais l’auteur a choisi volontairement un style de dessin rétro et a placé l’intrigue dans les années 60. JLA : La nouvelle frontière a également été transposé en film d’animation (mais n’est pas encore sorti en vf, contrairement au comics).

Pour Wonder Woman, rien à signaler d’intéressant et de complet, à part le film d’animation qu’on espère un jour voir arriver dans les bacs français.

A l’occasion de la sortie du film Green Lantern, Panini ressort Green Lantern : Secret Origins. Le cross-over Blackest Night (publication déclinée dans plusieurs revues et gros livres) est absolument formidable, mais est à réserver à ceux qui connaissent a minima l’univers DC.

Comme autre porte d’entrée, on recommandera aussi les adaptations animées, dont la qualité s’accroît particulièrement ces dernières années. (Merci France Télévision pour nous les proposer régulièrement).

En vidéo, peu de choses sont arrivées en DVD en France, mais il faut recommander le coffret Fnac qui comprend :

  • Superman/Batman : Public Ennemis, où Lex Luthor, devenu Président, accuse les deux amis de haute trahison
  • Superman/Batman : Apocalypse, version moderne de l’arrivée de Supergirl
  • Batman : Under the Red Hood où Batman est confronté à un mystérieux tueur de bandits
  • DC Comics 75th, un documentaire essentiel sur les 75 ans de DC Comics, qui résume merveilleusement en 1h20 toute l’histoire des comics-books.

On espère vivement que sortiront en France les autres films animés de la collection dont Green Lantern : First Flight qui raconte les origines d’Hal Jordan, et Wonder Woman, celle de la princesse des Amazones. Une version de Batman Year One devrait arriver dans cette collection.

Sites de référence

Pour aller plus loin : Débuter les Comics avec la COMICSBLOG ACADEMY

La Tour des héros : site français consacré aux séries animées de l’univers DC. Extrêmement complet, riche et agréable à l’œil !

Arkham Comics : boutique parisienne dont le blog bien sympathique présente régulièrement "le comics de la semaine", une vidéo où les vendeurs présentent un comic de leur choix.

Comics Place : site de news très connu et bien fichu.

Comic Box : site du magazine du même nom. Propose des articles sur l’actualité mais surtout des critiques de publications récentes et d’autres sur de très vieilles publications.

Les comics pour les Nuls par un Nul : blog vidéo de Sylvain, un nul en comics qui a décidé de s’y mettre et présente face à la caméra ses découvertes, ses déceptions et son enthousiasme grandissant pour la communauté des fans de comics.

2 communautés Livejournal de fan français

Dcverse : une communauté de fan française (il n’y a que des filles pour le moment), assez orienté yaoi dans les fanfictions, mais qui propose de formidables picspams, c’est-à-dire une présentation approfondie d’un personnage ou d’une saga avec des scans et un résumé très détaillé.

Présentation de la Bat-Famille par deux blogueuses de dcverse : orienté yaoï, certes, mais ne se prenant pas au sérieux, et surtout, très fine analyse psychologique des personnages !

Marvel : très récente communauté dédiée au concurrent. Propose également des présentations de personnages et de sagas historiques fort détaillées, des mises au point sur l’actualité des adaptations ciné, mais surtout, propose de papoter !

Vous pouvez utiliser les textes présents sur ce site pour votre usage personnel, à condition de ne pas les publier en tout ou partie sous votre nom. Si vous citez des extraits, veillez à bien reprendre les références qui s'y rattachent.

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Dernière modification de la page : 16/12/2022